28/10/2018
REALISATIONS RECENTES & PROJETS
"Rond-Rond" Cie Piment Langue d'Oiseau
Création petite enfance
Sortie Octobre 2018
Spectacle physique et philosophique
pour les grands, les petits,
les tout-petits et les embryons.
Conception et mise en scène :
Marie Gaultier.
Jeu :
Christine Lhôte et Marie Gaultier.
Avec la participation de :
Natalie Gallard, Jacques Templeraud & Arnaud Coutancier.
Au commencement était le rond,
Dans le giron,
De la maman bidon.
Ciel et terre en caméléon,
Bonheur absolu dans ce tourbillon,
Explosion, éclosion, fusion.
Philosophie du rond sans fond.
Jongler avec les sons,
Tracer avec le crayon,
Buller avec passion.
Et puis la transformation,
L’émancipation
Pour ne pas tourner en rond
Comme un poisson.
Fuir le ronron
Faire un bond, plonger au fond
De l’inconnu pour trouver….la vie en ébullition.
"Traversée..." Art-vidéo
"Traversée..." est une oeuvre-vidéo réalisée à partir d'un long plan séquence de 33' sur un collage sur papier de 73 mètres de long du plasticien Michel Guérard et sur une musique d'Arnaud Coutancier.
© Michel Guérard & Arnaud Coutancier 2018
"CCB" le cd.
En février 2018, par un froid extérieur de -10°, enregistrement du CCB, Choeur d'hommes du bocage dans la collégiale de Carrouges (Parc Normandie-Maine).
Etienne Poupinet, Arnaud Mallier, Joël Rivière, Gabriel Soulard : chant
Arnaud Coutancier : prise de son, mixage et mastering.
"Cartes postales sonores"
Dans le cadre du Festival du Premier Roman et des
Littératures Contemporaines 2017 qui se tiendra du 27 au 30 avril à Laval, création de cartes postales sonores avec des lycéens à partir de deux romans de la sélection 2017 :
Fils du Feu de Guy Bolery
(Editions Grasset)
et
Ce qui nous sépare de Anne Collongues
(Editions Actes Sud)
"La Vraie Princesse" Cie Piment Langue d'Oiseau
Texte de Hans Christian Andersen (1835)
Mise en scène collective :
Natalie Gallard, Marie Gaultier,
Christine Lhôte et Jacques Templeraud
Création sonore :
Arnaud Coutancier
Affiche :
Gérard Gallard
Jeu :
Marie Gaultier et Christine Lhôte
Il était une fois
la question du vrai et du faux …
- Qu'est-ce qu'une vraie princesse, un vrai prince, un vrai roi, une vraie reine, un vrai château ?
- Quel est le vrai texte de l'histoire ?
- Qu'est ce qu'une vraie histoire ?
- Qu'est-ce qu'un vrai mensonge, une vraie vérité ?
- Qu'est-ce qui fait qu'on y croit pour de vrai, même un instant ?
- Ce qui est vrai à cet instant, l'est-il l'instant d'après ?
- Est-ce que le miroir reflète mon vrai visage ?
- Est-ce ma vraie ombre à côté de moi ?
- Ce qui est vrai pour moi, l'est-il pour vous ?
Le Scéno / Février 2017
"Leurre H" Cie Escale
Ecriture et conception : Grit Krausse et Hugues Hollenstein
Mise en scène : Hugues Hollenstein
Création collective de et avec : Grit Krausse, Julien Auger, Thibaut Brignier, Mathilde Gorisse, Mathieu Lagaillarde, Solenn Henry, Paula Paradiso.
Collaborateurs :
Pascal Torre, Historien, spécialiste de la question kurde, enseigne l'histoire des fascismes à Sciences Po
Arnaud Coutancier, Compositeur de musiques de scène et ambiances sonores - Croquis sonores
Stéphane Delaunay, Plasticien - dramaturgie de l'espace
Zmorda Chkimi, Comédienne, metteur en scène, scénographe - Scénario et relecture
Bernard Duret,Photographe
Synopsis
2017... Dans un pays qui pourrait être le nôtre, les élections présidentielles portent démocratiquement un parti d’extrême droite au pouvoir. Un groupe d’amis décide alors de se préparer à entrer en résistance. Ils réfléchissent comment se former ensemble en vue d’interventions potentielles. Pour échapper à la contrainte d’une vie clandestine, ils imaginent camoufler leurs entraînements et la construction de leur groupe en une troupe de cirque itinérante. Ils rencontrent une entraîneuse est- allemande qui accepte de les accompagner. En même temps que le groupe mature sa détermination et son succès artistique, le spectacle qu’il montre devient la coulisse de ses préparations secrètes. Tout au long de leur quotidien, la radio égrène régulièrement les informations d’une société qui se transforme.
2020... Trois ans plus tard, la troupe est reconnue et l’heure H arrive enfin. Maïs au moment d’agir, le groupe est divisé : pour transformer la société, l’art ne pourrait-il pas suffire? Où faut-il vraiment s’engager dans l’action?
Création les 5 & 6 juin 2015 au Festival Parade(s) à Nanterre (92)
"Mendel Schainfeld : le 2ème voyage à Munich"
Emblématique du Théâtre de l'Echappée, ce spectacle créé en 1995 a retrouvé la route pour cette saison 2015/2016 à Vannes du 18 au 21 avril et Echirolles du 17 au 21 mai où nous avons fêté le 800ème !
Et continuera son chemin la saison prochaine...
"Les violoncellades 2015"
"Les Violoncellades" sont une rencontre internationale autour du violoncelle crée par Alexandre Kozlik.
Pour cette édition 2015 qui a réuni une cinquantaine de violoncellistes, il a été passé commande à Solène Comsa & Arnaud Coutancier de plusieurs oeuvres pour ensemble de violoncelles:
Marathon (Solène Comsa)
In coda venenum (Arnaud Coutancier)
Matin blanc (Arnaud Coutancier)
Hello Snark (Arnaud Coutancier)
Slow what (Solène Comsa & Arnaud Coutancier)
Création les 16 & 17 mai à Obernai et Colmar.
Arnaud Coutancier & Solène Comsa
"Incroyable ! "
de François Béchu
Création 2015 du Théâtre de l'Echappée
avec
François Béchu, Hervé Le Goff & Jean-Marie Lorvellec
création musicale & sonore Arnaud Coutancier
création lumière Cédric Radin
vidéo & régie plateau Simon Demeslay
scénographie Olivier Borne
costumes Jacqueline Jacques
affiche Noëmie Béchu
"Sentinelles " Totems pour pour autoroutes
Soundscape: Arnaud Coutancier
DU 26 04/14
AU 22 06/14
au Prieuré de VIVOIN (72)
Pour ce travail avec Mathieu Chevallier, nous sommes partis d'envies communes sans exclusive qui a donné lieu à une première version de 35' assez riche, tant en sonorités qu'en événements puis petit à petit, nous avons ressenti le besoin d'enlever, de soustraire, d'aller vers une épure pour une convergence plus juste entre le lieu, ses oeuvres et le son.
La base de ce travail sonore est donc constituée de sons de passages de véhicules pour lesquels j'ai effectué deux heures de prises de son. J'en ai extrait les sons les plus musicaux dont certains sont vraiment étonnants, avec de belles basses ou de subtiles harmoniques.
Ensuite, il s'agissait de construire une vraie partition à partir de cette palette sonore. A cette trame, qui joue de la résonance et du silence, de la répétition aussi, j'ai ajouté d'autres sons, ambiances éthérées ou mystérieuses, quelques thèmes; mais du passage à l'épure n'en restent essentiellement que des percussions par touches.
Le mixage final de ce soundscape de 30' s'est fait in situ pour jouer au mieux avec l'acoustique du lieu.
Une première collaboration passionnante.
"Papillon"
Création.
Spectacle pour les tout petits de Claudine Orvain.
Musiques Arnaud Coutancier (enregistrées avec Solène Comsa, violoncelle & violon et Patrick Vinot, sax & clarinette)
Lumières Cédric Radin
3 extraits
"La fée des gouttes" et la Cie CHAPAZARD prennent la route...
pour un tour d'Europe avec Martin le robinet !
Toutes les infos :
http://www.youscribe.com/catalogue/tous/art-musique-et-ci...
Comptines à bouger pour les tout petits
CD avec livret 24 pages
(septembre 2012)
Textes Claudine Orvain
Musiques Arnaud Coutancier
Illustrations Noëmie Béchu
"Entrer dans la danse, c’est ressentir, exprimer, unifier le corps et l’esprit, c’est aussi communiquer de manière sensible, poétique et créative.
L’observation de la gestuelle des tout petits (exploration du sol, 4 pattes, mouvements rampés, recherche d’équilibre, de verticalité, occupation de l’espace, variations d’énergies…) permet de relier cet éveil corporel aux fondamentaux de la danse contemporaine.
La comptine est pour moi un véritable outil. Elle joue un double rôle car, outre son côté ludique, elle permet d’expérimenter des manières de bouger dans une rythmique donnée et favorise la mémorisation du geste. Une fois le mouvement intégré, le corps peut se passer des mots pour aller en toute confiance vers une danse encore plus ouverte à l’imaginaire.
Ces comptines sont des prétextes à danser. Elles s’utilisent avec parcimonie ! Il ne s’agit pas en effet de les enchaîner mais d’en « picorer » quelques unes lors de séances dédiées au mouvement. C’est en observant la réaction des enfants que l’ont pourra proposer les comptines appropriées à l’énergie des enfants sans oublier les vertus de la répétition dont ils sont très friands ! "
Claudine Orvain
Pour commander le CD : contact@theatrelechappee.com
6 extraits de Graines de danse
"La Fée des Gouttes"
Nouveau cirque / théâtre
(spectacle Jeune Public 18 mois-6 ans)
de & par Laure Pique
Cie Chapazard
direction d'acteur Anne Astolfe
musique Arnaud Coutancier
lumière Frédérik Peslier
scénographie Murielle Béasse
Pour entrer dans la yourte–aquarium, on ne se met pas en apnée mais on retire ses souliers. La Fée des Gouttes, c'est l'histoire d'une goutte qui voyage et se transforme, à la fois joueuse et témoin émerveillé du parcours de l'eau.Découverte sensorielle des fonds de l'eau sur un tapis d'éveil géant, manipulation de matières, mouvements et sons de l'eau... Emporté dans le cycle de l'eau, chacun pourra apporter sa goutte dans ce spectacle interactif où la fildefériste se joue de l'apesanteur en véritable fée de l'eau.
Les Poissons (extrait): musique Arnaud Coutancier
création au Quai des Arts d'Argentan pour le Festival des Trop Petits.
de Stéphane Tournu-Romain, musique d'Arnaud Coutancier dans le cadre de l'action de la Cie Le Trimaran "Graines de supporters"
Stade Malherbe de Caen en ouverture du match du 06-11-2011
(photos Stade Malherbe)
"Asturias"
août 2011
"Fréquentes fréquences "
Installation plastique & sonore en collaboration avec Agnès Rainjonneau.
1er Juillet au 31 août
Domaine du Gasseau St Léonard des Bois (72)
Une collaboration sous forme d'expérimentation entre le son, la matière peinte et le volume.
La genèse de fréquentes fréquences est une encre d’Agnès Rainjonneau de sa série de Gestes. Elle me faisait penser à la représentation graphique de forme d’onde. Poussant cette réflexion, nous avons imaginé ensemble cette installation où la peinture serait partition, où les formes ondulatoires de la musique guideraient la brosse, le pinceau ; les couleurs étant ce qu’est le son… et réciproquement.
Le cd des musiques de l'exposition est en vente au Domaine du Gasseau 10 euros. Vous pouvez également le commander par courrier.
Sur place, vous trouverez également les ouvrages & enregistrements d'Agnès Rainjonneau & Arnaud Coutancier, édités ultérieurement.
De plus amples renseignements (photos, extraits sonores) sur le catalogue virtuel de cette installation: http://frequentesfrequences.eklablog.com/
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Chambre Blanche
musique pour l'exposition Pâtes-ô-mania St Etienne Février 2011
Marionnettes
Un des "contes pour les drôles & les moins drôles" de Yannick Jaulin,
adapté & interprété par
Mathilde Gabriele & Jonas Coutancier
Conception & fabrication des marionnettes et accessoires: Mathilde Gabriele & Jonas Coutancier.
Musique : Arnaud Coutancier.
Chanson : Joël Grizeau
photos, vidéo et bien d'autres choses : cliquez ici
de Eugène Ionesco
création pour la Semaine Ionesco organisée par le Théâtre de l'Echappée à La Chapelle Anthenaise du 31 mai au 6 juin 2010
Spectacle Jeune Public
avec Claudine Orvain, Arnaud Coutancier & François Béchu
et les voix d'enfants: Maé, Agathe, Quentin & Jonas
Musiques Arnaud Coutancier Lumières Natalie Gallard
Eugène Ionesco a publié le "Conte n°1" en 1969 et les trois autres en 1970. Contes pour enfants, certes mais où l'on retrouve (pour les plaisir des petits et des grands) l'écriture de Ionesco, sans concession à un genre.
Durant cette semaine à La Chapelle Anthenaise (petit bourg rural de Mayenne où Ionesco passa quelques années d'enfance pendant la guerre de 14), ces Contes 1 & 2 ont été vus et appréciés aussi bien par des enfants lors de séances scolaires ( de moyenne section Maternelle à la 6ème) qu'en tout public.
Les figurines (extrait)
Ce n'est rien, ce sont (extrait)
Jaklin' song (paroles F.Béchu / musique A.Coutancier)
Le voyage de Josette à La Chapelle Anthenaise (paroles F.Béchu / musique A.Coutancier)
Voilà Maman qui arrive (extrait)
Maman tu as ouvert le mur (extrait)
"LUNE-DEFERLANTE" et "SIGNES", deux pièces pour Trio à cordes. création pour la NUIT DES MUSEES au Musée d'Evreux le 15 mai 2010
avec
Fermine CIRIACO violon
Jean-Baptiste BRUNIER alto
Hervé DERRIEN violoncelle
A l'occasion de la clôture de l'intervention "Du sol au plafond. Carte blanche à Pierre Célice", le Musée d'Evreux a souhaité placer cette journée sous le signe de la convergence des arts en une interrogation sur l'acte de création. Avec Pierre Célice, Arnaud Coutancier, Fermine Ciriaco, Jean-Baptiste Brunier, Hervé Derrien, la Cie itinéraire Bis, la Cie Sylvain Groud, Joëlle Léandre, Mah Damba et Nozal Cube.
"Lune-déferlante", derniers raccords.
De g. à d : Fermine Ciriaco, Hervé Derrien, Jean-Baptiste Brunier.
"Lune-déferlante"
I. Peut-être la nuit étoilée... II. L'autre lumière. III. Nos spleens et mélancolies ne sont pas nos guides uniques.
J’aime souvent puiser l’inspiration initiale d’une composition dans un texte, une peinture puis prendre mes distances, y revenir pour mieuxretourner donner libre cours à mon propre imaginaire.
Pour ce trio à cordes, le point de départ fut la nuit étoilée à St Rémy de Vincent van Gogh, pour ses contrastes et le mouvement fortement musical de son ciel. Je n’ai pas cherché à en donner une quelconque transcription musicale. Mais j’ai plongé dans cette mer céleste comme un marin ivre qui ne saurait pas nager, attiré par la volupté de la confrontation, douce ou violente, de l’infiniment petit que nous sommes, à l’infiniment grand qui nous entoure.
C’est ce sentiment qui je crois plus que tout autre, m’a animé durant l’écriture de « Lune-déferlante »..
(Photo, de g. à d : Pierre Célice, Fermine Ciriaco, Arnaud Coutancier, Hervé Derrien & jean-Baptiste Brunier.)
Quelques courts extraits enregistrés en public lors de la Nuit des Musées :
"Signes"
Signes I. Rue des Panoyaux, Signes II. Place du Plateau Beaubourg, Signes III. Rue Danicourt.
Deux rencontres personnelles à trente ans d'intervalle ont inspiré ces trois courtes pièces, celles des peintres Brion Gysin et Pierre Célice.
Leur oeuvre, nourrie du signe (de la calligraphie au tag) transcendé dans une rythmie et une abstraction ouverte sur l'imaginaire, est naturellement propice à une extrapolation musicale.
Si ces trois pièces traduisent les sentiments suscités par cet art et la façon de le pratiquer, elles portent également fortement ma perception de ces rencontres humaines.
Quelques courts extraits enregistrés en public lors de la Nuit des Musées :
Je remercie tout particulièrement Fermine Ciriaco & Jean-Baptiste Brunnier (musiciens de l'Orchestre Philarmonique de Radio-France) ainsi que Hervé Derrien (de l'Orchestre National de France) de leur investissement pour ces créations et bien sûr Laurence Le Cieux de les avoir rendues possibles.
A.C
Exposition "DU SOL AU PLAFOND, carte blanche à PIERRE CELICE", Musée d'Evreux (7 février au 16 mai 2010).
"ECHO" Installation sonore originale sur les 3 niveaux du musée accompagnant l'exposition de Pierre Célice.
Pierre Célice, c'est d'abord une rencontre. Lors de ma 1ère visite dans son atelier, il m'a raconté sa façon de travailler, ses sources d'inspiration, m'a montré ses toiles. Nous avons parlé musique aussi. Une rencontre amicale et simple.
Le projet de Laurence Le Cieux, Conservatrice du Musée d’Evreux était de me demander une création musicale en « Echo » à celle, picturale, de Pierre Célice.
Les goûts musicaux éclectiques de cet homme, le rythme et la musicalité évidents que manifeste sa peinture m’ont d’emblée séduits. Je trouvais dans ce projet, la possibilité d’y exprimer largement toutes ces influences qui nourrissent ma musique.
Tout en gardant une unité, j’ai souhaité donner à ces quatre points sonores (d’une durée d’environ 20’ chacun et tournant en boucle), une tonalité propre.
Le salon vert et le salon jaune m’ont parus évidents. Le vert, où Pierre Célice intervient au plafond serait « teinté » de jazz tandis que pour le jaune où il a peint un mur, le violoncelle apporterait une couleur différente.
J’ai donc commencé à composer des petites pièces piano, basse, batterie et trompette et d’autres pour plusieurs violoncelles. Je les ai enregistrés telles que je les avais écrites avec Johann Lefèvre à la trompette et Hervé Derrien au violoncelle.
Rapidement, il m’est apparu qu’il fallait aller plus loin pour être en écho avec le travail de Pierre Célice. Et c’est sa méthode de travail qui m’a inspirée.
J’ai « explosé » ces pièces enregistrées, gardant des éléments (en supprimant beaucoup d’autres) et re-créant une musique différente à partir de ces « matériaux » existants. Je dois dire que l’informatique est à ce titre un outil vraiment précieux.
salon jaune #2 (extrait)
salon vert #4 (extrait)
salon vert #2 (extrait)
salon vert #3 (extrait)
Pour le chemin de ronde, mon idée était avant tout de jouer sur la stéréo incroyable que propose ce long couloir (40m). pour ce point sonore, je voulais évoquer l’Afrique qui est une des sources d’inspiration de Pierre Célice et aussi qu’on entende sa voix. Je me suis servi de l’enregistrement fait dans son atelier lors de ma 1ère visite.
Là, j’ai joué sur une stéréo très séparée où l’auditeur crée son propre mixage en se déplaçant. L’une des trois pièces du chemin de ronde était au départ une musique d’inspiration africaine avec du m’bira, du marimba et différentes percussions. Puis j’ai demandé Léopold Gnahoré, danseur et musicien ivoirien d’essayé dessus un chant traditionnel que nous avons enregistré. A partir de là, j’ai à nouveau déstructuré et reconstruit, fait des chœurs...
chemin de ronde #3 (extrait)
chemin de ronde #2 (extrait)
Pour le point sonore du rez-de-chaussée, la salle d'art médiéval, mon idée initiale était de glisser des éléments de ce que le visiteur allait découvrir ailleurs dans une masse sonore différente mais lors d’une écoute au musée avec Laurence Le Cieux et Pierre Célice des musiques des salons jaunes et vert, il manifesta son désir que la guitare électrique soit présente (son goût pour Bruce Springsteen, Mink Deville entre autres). J’ai pensé alors qu’effectivement cet instrument pouvait donner la tonalité de cette salle médiévale. Quatre pièces composent donc l’ensemble : la première avec des guitares d’où émergent un solo inspiré de Daniel Givone qui eut la bonne idée de passer à la Frogerie le 25 décembre, une deuxième imaginée comme une respiration avec piano trafiqué. Pour la troisième, là encore les guitares sont présentes, plus planantes mais l’Afrique également avec les djembé de Quentin et des bribes d’un autre chant traditionnel en dida et bété enregistré lors de la séance avec Léopold. Pour conclure, un arrangement différent du 2ème thème pour vibraphone.
salle médiévale #1 (extrait)
salle médiévale #4 (extrait)
Plus de musique et d'images : https://vimeo.com/107559726
J’avais déjà travaillé pour le Musée d’Evreux, réalisant « Sorce », une musique de 20’ pour la salle d’Archéologie. Travailler le son dans un musée est un exercice passionnant mais délicat. Il faut investir l’espace sans le confisquer, autant pour le visiteur que pour les gardiens des salles. J’espère avoir encore ici réussi.
Cette rencontre humaine, artistique avec Pierre Célice, cette aventure « du sol au plafond » me comble dans le plaisir que j’ai des ces « projets croisés », du dialogue qu’ils instaurent entre différentes disciplines artistiques, poussant encore plus loin notre recherche personnelle.
Pierre Célice
Photos: Bruno Maurey Heka Agence Photographique
PRESSE:
(Connaissance des Arts, Arts Three, etc.)
EDITION:
Du sol au plafond
Carte blanche à Pierre Célice
Ouvrage de Norbert Hillaire et Laurence Le Cieux
128 pages, 80 illustrations
24,6 x 28 cm
25 €
La musique enregistrée pour l'exposition fait l'objet d'un CD inséré dans un livret inclus au catalogue.
Pierre Célice, artiste peintre français né en 1932, a exposé ses œuvres à travers le monde, de Paris à Shangaï en passant par Copenhague et Milan. Ses domaines d'expression sont multiples (peinture, sculpture, fresque, dessin intégrant des signes, découpage...), son œuvre s'inscrivant à la fois dans l'héritage européen d'un de Staël ou d'un Hayden, dont il fut l'élève, et en résonance avec celle d'un Pollock qu'il admire, ou avec ceux qui viendront après comme Basquiat ou Keith Haring.Plusieurs toiles de Célice figurent à l'inventaire des collections du musée d'Art moderne de la Ville de Paris, d'autres sont allées alimenter les collections du Fonds national d'art contemporain. L'artiste fait l'objet d'une exposition à l'Ancien Evêché d'Evreux, l'occasion de s'immerger dans son univers riche en connexions, dont certaines sont musicales, où l'ultra-contemporanéité apparaît comme une évidence.
coédité avec le musée d'art, d'histoire et d'archéologie, ancien Evêché d'Evreux
Exposition à l'ancien Evêché d'Evreux du 7 février au 16 mai 2010
Code article
ISBN-9782757203507
parution le 3 février 2010.
Entre peinture et musique.
A propos d'une expérience de création musicale d'Arnaud Coutancier à partir des oeuvres de Pierre Célice. (extrait)
« Il y a chez Célice une volonté de laisser ouverte l’opposition du contrôle et de la liberté, de la composition et de l’improvisation, dans une sorte d’écriture en suspens, profondément rythmée (dans le double sens qu’on vient de voir de ce mot : à la fois écrite telle une partition, et enlevée, comme peut l’être parfois l’exécution d’un morceau de musique), de la toile. Réciproquement, on sent bien, à l’écoute des pièces d’Arnaud Coutancier, que celles-ci procèdent d’un jeu très équilibré entre les hasards de l’improvisation et de la rencontre des musiques les plus diverses, et la nécessité de la composition, ou de la recomposition d’un paysage ou d’un espace musical profondément éclaté. C’est en ce sens que peuvent être trouvées des « correspondances », entre ces deux œuvres : dans le goût pour les surimpressions hétérodoxes, les transferts de formes et de figures relevant d’esthétiques et d’époques très distantes les unes des autres : le schématisme géométrique de certaines cultures d’Afrique, la musique répétitive ou certaines tendances du rock. Dans ces sautes de rythmes (ou d’humeur), dans ces ruptures, quelque chose d’un écart entre musique et peinture continue de se creuser, qui active le champ magnétique de possibles nouvelles correspondances, comme autant de particules dont on observerait le choc dans un accélérateur. »
Norbert Hilaire
Professeur, théoricien de l’art et des technologies.Directeur du département « Art, communication, langages » de l’Université de Nice-Sophia Antipolis.
Exposition AGNES RAINJONNEAU, Musée de Tessé, Le Mans (31 mars-30 mai 2010)
Installation sonore originale d'Arnaud Coutancier.
Prolongation jusqu'au 21 juin
"C'EST QUOI TON PETIT VOYAGE ? "
(avec les enfants de Perseigne) décembre 2008
8’00
Les mots sont des amis récalcitrants quand il faut les écrire… et que l’on a 6 ans !
L’oralité les rend plus abordables et leur assemblage, même maladroit, génère parfois les plus fabuleuses histoires qui soient.
A cet âge-là, « le savoir » a des limites que ne connaît pas « l’imaginaire ».
Mais mobiliser des connaissances fraîchement acquises peut être aussi un jeu, un enjeu s’il s’agit de lui prouver qu’on sait extirper de cet amas de lettres, celles nécessaires pour écrire, sans se tromper, son prénom : Nasrati !
"LA SILHOUETTE DES JOURS "
(rencontres à Perseigne & au théâtre) décembre 2008
20’00
Entre les mots de Saïd Mohamed et « Mot à mot », installation présentée ici, il y eut cet « étrange laboratoire » fait de rencontres riches bien que parfois rapides en octobre dans la Caravane d’Or à Perseigne et en novembre au Théâtre d’Alençon puis d’échanges entre Agnès et moi, souvent à distance et pour finir un travail solitaire en parallèle.
« La silhouette des jours » est le témoignage de cette phase où fusent les mots saisis en plein vol pour traduire l’émotion du moment, où le hasard ne semble curieusement ne pas toujours en être…
" LES MOTS SONT DES OISEAUX...
(QUI SE POSENT SUR LA MAIN QUI SE TEND) ". décembre 2008
50’00
Les mots sont des oiseaux.
Ils voyagent.
Saïd Mohamed a permis (offert) que les siens s’envolent ici, non pas en grandes bandes migratoires mais en solitaires, se laissant apprivoiser par vos mains.
Mots
à la fois source & médium.
Puis qu’ils repartent,
chargés d’émotions nouvelles
vers d’autres oreilles,
vers d’autres yeux,
vers d’autres mains
chanter une musique nouvelle.
" LA COULEUR DES VISAGES" février 2008
36'00
Dans la caravane,
passant doucement
la barrière des lèvres,
d'abord timides,
les mots
se font confiants,
intimes,
ouvrant de nouveaux espaces
secrets, magiques,mystérieux...
Et les visages
se font paysages
traversés
d'arcs-en-ciel.
A.C
spectacle musical et poétique autour de l'oeuvre littéraire de PATTI SMITH. Juillet 2009
avec Solène Comsa, MarieGaultier & Arnaud Coutancier / collectif Piment, Langue d'oiseau
cabarétude en six épisodes, crée entre octobre 2008 & septembre 2009
"TRANSHUMANCES"
à la Scène Nationale d'Alençon
installation en collaboration avec la plasticienne Agnès RAINJONNEAU
Théâtre d'Alençon du 5 janvier au 5 février 2009
photos: Arnaud Coutancier
Musée des Beaux-Arts d'Evreux
(novembre 2007)
"Sorce" création sonore et musicale pour la salle consacrée à l'archéologie.
Commencée en juin et terminée en septembre, la musique fut remixée en fonction de l'acoustique de la salle le 15 novembre.
La commande de Laurence Le Cieux, conservatrice du musée, était que l'on trouve dans cette musique les traces du passé tout en restant dans une création contemporaine.
Je me suis efforcé à ce qu'elle soit un accompagnement pour le visiteur, sans être prégnante, une musique circulaire de 32 minutes qui se boucle naturellement, les éléments sonores du début se retrouvant à la fin. Sons de pierre, de terre, de métal, piano acoustique ou trafiqué, sons de synthèse et voix constituent la matière sonore principale. J’ai opté pour travailler la stéréo dans la profondeur de cette salle de 440 m2. Le dispositif sonore a été conçu avec François Dussollier et installé par lui-même et la société Bande Annonce Productions.
Plan dispositif sonore Evreux-2.pdf
3 extraits sonores : 1'58 / 4'15 / 6'45
Merci à Quentin & Jonas pour leur collaboration à l'enregistrement du "chant des cailloux".
Plus de musique et d'images : https://vimeo.com/107460595
photos: Arnaud Coutancier
Dans le cadre de l'exposition colective
(Marie-Noëlle Deverre, Elisa Fiasca,
Michel Froger, Agnès Rainjonneau)
Le Chemin d'Iris
du 5 au 29 mars 2008 (Médiathèque, Alençon) :
les « Gris-gris »
d’Agnès Rainjonneau
création musicale et sonore pour l’installation d'Agnès Rainjonneau
Musique Arnaud Coutancier
nagori : Quentin Coutancier
udus : Quentin & Arnaud Coutancier
bébés : Frédéric & Margot
enfants : maternelle de St Pierre des Nids
4 extraits
Gris-gris # 1
Gris-gris # 2
Agnès Rainjonneau est une artiste qui me touche profondément par la force et la sensibilité extrême qui émanent d'elle et de son travail.
Cette oeuvre réalisée pour l'exposition Le Chemin d'Iris est une première étape dans ce travail évolutif sur l'objet/parole, objet/mémoire, objet/rêve, objet/intimité, objet/secret, objet/révélateur...
Continuer de l'accompagner de mes univers sonores, de mes musiques dans cette création est pour moi une perspective passionnante.
A.C
Contributions diverses
Rose Lang (Australia)
Yomnich Remix (2011)
The piece has had some good feedback and was played on Radio National's Sound Quality on 28 January along with the original Yomnich piece by Masonik.
http://www.pool.org.au/users/idea
The Sanction (U.K)
Rock
sur leur 1er album paru en 2009
Superpancho (Allemagne)
Pop Hardcore
sur leur album paru en décembre 2008
bject (Brésil)
online synthetic band
b.berg & caroline rheinheimer
sur leur album "bleeding cute"
TVC (Pays Bas)
Valley of capsules
Playtime- With a vengeance !
Court métrage d'animation de Florent Leibovici.
Travis Morgan (U.S.A)
philosopher, poet, musician, phonographer, web designer, artist, and a computer specialist
People in Peril (Slovaquie / Afghanistan)
Nathan Lively
Août 2008
Participation à un spot radio pour une ONG de Slovaquie, People in Peril afin de promouvoir un programme nommé "Back to school" de scolarisation des enfants en Afghanistan et réalisé par Nathan Lively, ingénieur du son & musicien slovaque.
Voix par Jana Kirscher
School’s courtyard by Arnaud Coutancier
School kids walk by Makosan
Electric school bell by John Sauter
"Back to school", spot radio slovaque
Die Wunschmaschinen (Suisse / Allemagne)
Marcus Maeder
Surround Play
DIE WUNSCHMASCHINEN
Based on Anti-Oedipus: Capitalism and Schizophrenia I by Giles Deleuze and Félix Guattari. Cast: Antonin Artaud, Hélène Barat, Ivan Chtcheglov, Guy Débord, Eliza, Sigmund Freud. Music based on Kraftwerk, Velvet Underground, Nick Cave and Richard Wagner.
The Desiring-Machines
The desiring-machines are in us. In the aftermath of 1968, they embodied the unconscious in a world fundamentally affected by technology for the philosopher Gilles Deleuze and the psychiatrist Félix Guattari. An unconscious, which is not seen as a theatre of symbolic representations – criticism belonged to psychoanalysis – but more, politically understood, as a productive factory. The productive, reality-producing desires are desiring-machines; they are our desires in the interaction with the world. The desiring-machines are a critical affair: the market, the media and politics know how to use the desiring-productions; in its delimitation, psychiatry treats them as illness. The machines splutter, overheat, break down, and, again and again, break up into new structures of a schizophrenic, capitalist society, without ever having realised themselves.
One who sets off on his own in order to liberate his desiring-machines is the Schizo. We roam with him through the psychogeography of a city where he encounters others who have, in their social and creative delineation and delimitation, themselves become revolution: eccentrics, schizophrenics, artists and writers – existences on the thin line between passion and pathology.
The play is performed in acousmatic form (a loudspeaker performance) using Ambisonics technology,
a special surround sound system that can create three-dimensional spatial sounds.
Direction, Music: Marcus Maeder. A production of the Institute for Computer Music and Sound Technology, Zurich University of the Arts, Music Department.
Billion Mind (Tim Gallivan)
the streets are dark and the gangs are loose
bourgeoisie peering out the shades
the upper class are sleepin snugly in their beds
gorged on armani and tv
a billion minds
with jaded souls so weak
a billion minds
just wastin time
the night is still and their souls are dank
some are dim and some are supermen
countless spirits dangling down from our strings
human marionettes unaware
a billion minds
with jaded souls so weak
a billion minds
just wastin time
projets abandonnés...
Dans tout parcours artistique, il y a des projets abandonnés au bord du chemin, faute de temps, faute de trouver les partenaires auprès de structures qui pourraient financièrement aider à les mettre en oeuvre ou les porter d'un point de vue logistique...
Abandonner un projet en route est toujours une décision difficile à prendre car cela intervient après des heures et des heures de réflexion, de recherche, de lecture, de travail sur le plateau.
Alors évidemment, il y a les regrets de ne pouvoir aller au terme d'une création qui sont longs à se dissiper. Puis vient le temps où ne subsistent que les moments agréables passés avec ceux qui ont partagé ce début d'histoire avec enthousiasme. Comme "Oyapock", "Gardez de vous abuser tous" fait partie de ces projets remisés aux limbes mais qui m'ont enrichi à plus d'un titre.
"Gardez de vous abuser tous"
Pour la Nuit des Musées 2006, Claudine Orvain et Arnaud Coutancier ont proposé au Musée d’Evreux (Eure), une première mouture, assez courte, d’une formule qui a tout de suite suscité l’intérêt des spectateurs.
Les deux parties de ce petit spectacle -l’une avec des airs de cour du 17èmesiècle de Jean-Baptiste Besard, Pierre Guédron, Michel Lambert et Estienne Moulinié, donnée dans une salle consacrée aux 17ème & 18ème et l’autre sur une création musicale d’Arnaud en hommage au peintre Brion Gysin, dans l’une des salles d’art contemporain- n’avaient à priori aucun rapport entre elles, sinon la peinture, la danse et le chant.
Joués plusieurs fois durant l’après-midi, ces « aller-retours temporels » loin d’être dérangeants recelaient un goût aussi étrange qu’agréable.
Cette expérience, leur a donné envie de pousser plus loin cette idée où se frottent deux époques que tout semble opposer.
Et pourtant, en y regardant de plus près….
Gardant la structure initiale -17ème et création contemporaine- ils développent aujourd’hui chacune de ces parties sur le thème (induit par les textes magnifiques de ces airs du 17ème), de la relation amoureuse.
Chanté, joué, dansé, comment évoquer le désir, la séduction, l'amour ou l'anamour, avec poésie et humour, tout en faisant en douceur, un bond de quatre siècles...
*
*
« La plupart des maux de notre société pourraient être guéris par l’information.. Mais puisque nous sommes continuellement désinformés par les médias, nos choix sont donc en toute logique irrationnels. C’est cela que je qualifie d’ignorance. Des gens intelligents, privés des vraies données. »
Frank Zappa
15:05 Publié dans Danse, Film, marionnette, musée, Musique, Théâtre & +, peinture, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arnaud coutancier, musée, pierre célice, agnès rainjonneau, danse, musique, théâtre, ionesco, spectacle jeune public, jonas coutancier, mathilde gabriele, petite enfance
30/01/2018
AGENDA ACTUALITE
Bonjour,
Sur ce BLOG, vous trouverez les différents spectacles auxquels je collabore ainsi que des travaux personnels.
En cliquant sur « à propos » à gauche sous la photo, vous pourrez consulter mon C.V.
Les réalisations antérieures.à 2007 ont commencé à migrer ici : http://arnaudcoutancierarchives.hautetfort.com/
Sous la rubrique « catégories » un lien avec mon mel vous permet de m’envoyer vos messages.
Bonne visite !
Arnaud Coutancier
ACTUALITE
Création :
"Erling" de Christina Herrström / Théâtre de l'Echappée.
du 7 au 30 juillet au Théâtre de l'Arrache-Cœur à 22h10
Avignon Festival Off.
"Cartes postales sonores"
Festival du Premier Roman et des Littératures Contemporaines 2017
du 27 au 30 avril à Laval
"La Vraie Princesse"
1er & 2 février 2017
THV de Saint Barthélémy d'Anjou (49)
21 février 2017
Festival Ça Chauffe, à Mûrs-Erigné (49)
1er mars et Jeudi 2 mars
au Château du Plessis-Macé (49)
25 mars 2017
Espace Georges Brassens, Avrillé (49)
du 4 au 9 avril 2017
Théâtre du Champ de Bataille, Angers (49)
10 & 11 avril 2017
salle Nelson Mandela, Les Ponts-de-Cé (49)
13 avril 2017
Espace Culturel Léopold Sedar Senghor, Le May-sur-Evre (49)
28 avril 2017
Théâtre Saint Louis, Cholet (49)
3 mai
Petit Théâtre, Pouancé (49)
Festival d'Anjou :
14 juin, la Cornuaille (49)
21 juin, La Closerie, Montreuil Bellay (49)
"Leurre H" Cie Escale
Anticipation politique de rue pour 8 acteurs circassiens
04 & 05 Juin 2016
Festival Parade(s)
2 juillet
Tours (37)
Nanterre (92)
21 au 24 Juillet 2016
Festival Chalon dans la rue
Chalon sur Saône (71)
12 Août 2016
Festival Eclats de Rue
Caen (14)
24 Août & 25 Août 2016
Festival Les Rias
Quimperlé (29)
10 & 11 octobre
Cergy-Pontoise (95)
"Les Violoncellades 2015"
créations de Marathon, In coda venenum, Matin, blanc, Hello Snark, Slow what, ensembles de violoncelles de Solène Comsa & Arnaud Coutancier.
16 mai Obernai, Espace Athic, 16h.
17 mai Colmar, Eglise St Matthieu, 17h.
"Incroyable !" de François Béchu
"Sentinelles" de Mathieu Chevallier
"Papillon" de Claudine Orvain
"Merci Simone" Cie Les Dieselles
une petite collaboration avec Anne-Gaëlle Bisquay
EXPOSITIONS
"Fréquentes fréquences"
07/11 au 12/11/14 Yvré l'Evêque (72)
"Sentinelles"
24/04 au 22/06/14 Prieuré de Vivoin (72)
"Fréquentes fréquences"
07/06 au 22/06/14 Montmirail (72)
EN TOURNEE (par spectacle)
saison 2014 / 2015
"Les Violoncellades"
16 mai Obernai (68) Espace Athic, 16h
17 mai Colmar (68) Eglise St Matthieu, 17h
"Incroyable !"
20/01/2015 à Mayenne (53)
23/01/2015 à Changé (53)
saison 2013 / 2014
"Papillon"
Claudine Orvain
11 février Changé (53)
28 fécrier Carnac (56)
"Alcool'Ego"
Cie Le Trimaran
18 septembre Gourdon (Lot)
19 septembre Souillac (Lot)
9 octobre Toulouse
10 octobre Figeac
4 novembre Condom & Montauban
5 novembre St Affrique
7 novembre Donneville & Toulouse
8 novembre Verdalle & Albi
18 novembre Pamiers & Castanet-Tolosan
19 novembre Rieumes & Lectoure
21 novembre Masseube & Labège
25 novembre St Jean Pied de Port & Montardon
26 novembre Bazas & Blanquefort
27 novembre Talence
28 novembre Périgueux & Thiviers
29 novembre Bergerac & Monbazillac
2 au 4 décembre Castres
5 décembre Moissac & Caussade
6 décembre Castres & Mazamet
9 décembre Lourdes & Tarbes
10 décembre Tonneins
11 décembre Gaillac
12 décembre Graulhet
"Graines de supporters"
Cie Le Trimaran
1 octobre Figeac
2 octobre Souillac
3 octobre Cahors
00:15 Publié dans Danse, Film, Livre, marionnette, musée, Musique, peinture, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (2)
22/09/2011
VIDEOS
ASTURIAS
avec Jonas Coutancier
LE HURLEMENT DU PAPLLON
réalisation : Liz Hallopé
Pierre Célice "DU SOL AU PLAFOND" (extrait)
réalisation : Bruno Dunckel
"Du sol au plafond – Carte blanche à Pierre Célice"
du 7 février au 16 mai 2010 au
Musée d’Art, Histoire et Archéologie - Ancien Evêché - Evreux
Extrait : 4'30"
Durée du film : 23'32"
Pierre CELICE crée un vocabulaire lié aux signes, aux pictogrammes, à l'environnement visuel de notre espace urbain. Mais plus fondamentalement se lisent les rythmes, lignes, ruptures qui ont été travaillés dans l'art africain, yéménite ou aborigène.
L'artiste fragmente l'espace de la toile, rompt le signe pour le reprendre plus loin. Il peint au pinceau des papiers qui sont collés sur la toile puis recouverts par d'autres en une inlassable quête d'une fin possible. Le jeu des cut-up et des recouvrements incessants, de la disparition, semble profondément en accord avec notre époque. Le regard que nous pouvons avoir sur ce travail rejoint l’analyse de l'esthétique des passages, de la perception perturbée, de la place de l'art et l'artiste dans un territoire libéré de tout ancrage.
L'œuvre de Pierre CELICE est éminemment sonore. Elle renvoie à l'univers du jazz, à certains rythmes traditionnels extra européens ou à d’autres sonorités des musiques improvisées. En cela également son inscription dans l’ultra contemporanéité est évidente.
"ECHO – Composition musicale de Arnaud Coutancier"
Afin d'établir un dialogue sonore, écho à l'œuvre de Pierre Célice, il est fait appel au compositeur Arnaud Coutancier qui utilise le son comme matière.
À l’instar des plasticiens, ce musicien dont les recherches portent à la fois sur les sonorités liées aux instruments des musiques africaines, sur la musique numérique, sur les pattern et cut up (inspirés de cette forme littéraire de la Beat Generation), sculpte, dessine le son comme un élément figuré.
16:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
LE HURLEMENT DU PAPILLON
performance musicale et poétique
invite au voyage entre rivages connus (ses chansons) et inconnus (sa poésie).
La poésie de Patti Smith dévoilée à nos oreilles francophones, portée par les "looping" d'un violoncelle, d'une guitare électrique et autres instruments éclectiques.
Poèmes & chansons : Patti Smith
Musique originale : Solène Comsa & Arnaud Coutancier
Création lumière et régie : Cédric Radin
Peintures : Agnès Rainjonneau
Affiche : Sylvie Kania
Régie son : Quentin Coutancier
Avec
Solène COMSA : violoncelle, piano, voix, loops.
Arnaud COUTANCIER : chant, guitares, percussions, loops.
Marie GAULTIER : poèmes
1er décembre 2008
Pattti Smith est une artiste qui m'inspire particuilièrement par son parcours anti-conformiste et inclassable.
On connait évidemment sa musique.
La Fondation Cartier a mis un accent tout particulier au printemps dernier sur son travail photographique dans l'exposition qui lui fut consacrée.
Mais sa poésie demeure en France à mon sens trop méconnue alors qu'elle est le centre de son travail artistique.
J'avais déjà eu l'occasion, grâce à Martin Moulin et l'ENM d'Alençon, d'y consacrer une pièce musicale pour orchestre de percussions "ADEN-EDEN via Marseille" m'inspirant du poème "Rimbaud dead".
Avec "le hurlement du papillon", c'est à une plus ample exploration de son univers poétique que je voulais m'attacher.
Les sept premiers jours de répétition en novembre m'ont largement conforté sur les choix faits et l'intérêt d'un tel spectacle. Malgrè quelques difficultés à boucler le budget (le mot "poésie" ferait-il peur ?), je demeure persuadé que les mots de Patti Smith et notre musique qui les accompagne sauront toucher.
La poésie n’a pas de frontière.
Celle d’Arthur Rimbaud a franchi l’Atlantique, rencontrant la sensibilité de la jeune Patti Smith, tout comme le fit la sienne avec « Witt » un peu plus tard, surprenant l’adolescent que j’étais.
Patti Smith fait de la musique comme une poétesse, de la photographie comme une plasticienne, de la poésie comme de la peinture…
Chaque forme d’expression abordée par elle, devient une passerelle, une invitation pour d’autres contrées, rebelle à l’enferment des genres.
Sa voix est importante.
C’est la voix d’une autre Amérique, loin des clichés perdurant de l’American way of life, ce miroir aux alouettes brisé…
Sa voix est celle de l’ouvrière de « Piss factory », de la révolte de « Rock’n roll nigger », de la conscientisation, de l’humanisme et de l’espoir de « People have the power ».
Sa voix est également celle d’un autre rêve américain.
Celle d’autres rêves.d’ange qu’elle trempe dans l’encre pour la dessiner sur le papier…
Plumes
Sa poésie barock, où se côtoient des images, des mots percutants par leur grande nudité et des visions incandescentes, produit une charge émotionnelle intense.
Incantations shamaniques.
Mots d’amour et de dissidence.
Agitateurs de particules.
Mots précieux.
La poésie n’a pas de frontière mais la langue est encore trop souvent une barrière.
Avec « Le hurlement du papillon », nous vous invitons à franchir cette clôture et entendre la sienne dans la langue de son « bien-aimé » Rimbaud.
Star du rock, Patti Smith se dit avant tout poétesse.
Dans ce spectacle où la musique est omniprésente (pouvait-il en être autrement ?) c’est, dévoilée à nos oreilles francophones, sa parole qui est devant.
Arnaud Coutancier
La Frogerie, juillet 2008
D'autes infos accessibles en cliquant ici Collectif Piment, Langue d'Oiseau & Solène Comsa
Le spectacle en quelques photos :
CARNET
DEFONCEE A LA REVOLTE
MY MADRIGAL
USINE DE MERDE
ONE VOICE
UN FEU D'ORIGINE INCONNUE
LA BALLADE D'HAGEN WAKER
PISSING IN A RIVER
SERMENT
REVE DE RIMBAUD
CARTWHEELS
ROSES EN FEU
PEOPLE HAVE THE POWER
LA VRAI MUSIQUE
16:20 Publié dans Musique, Théâtre & + | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : patti smith, arnaud coutancier, solène comsa, marie gaultier, piment langue d'oiseau, agnès rainjonneau, sylvie kania, quentin coutancier, cédric radin
28/03/2010
DES MOTS DERRIERE LA VITRE
Mise en scène collective coordonnée par Hugues Hollenstein - Textes de Jean-Luc Godard, Lydie Salvayre , Xavier Durringer, Véronique Chabarot, Cécile & André Miguel et une inspiration libre de Michel Azama.
Lumières Nicolas Le Clézio – Création sonore Arnaud Coutancier
Régie son Régis Molinier - Costumes Catherine Lourioux
avec : Véronique Chabarot, Jennifer Leporcher, Grit Krausse, Benoît Armange & Hugues Hollenstein
Une femme, une autre femme, un seul homme, une femme et un homme, deux femmes seules sur leur morceau de scène, sorte d’île flottante d’intimité dévoilée.
Corps, textes, facettes de vie, choses qui nous appartiennent, nous remuent, nous font tourner en rond dans un monde carré.
Eclaboussures de textes mis en mouvement par des acteurs qui s’aventurent dans la danse ou l’acrobatie, vous invitant à partager leur rage, leurs doutes, leurs questionnements.
Né d’un laboratoire artistique sur la relation entre mouvement et parole, « des mots derrière la vitre » explore comment le corps peut faire jouer le texte, le renforcer, le délivrer.
La mise en scène s’adapte au lieu dans lequel le spectacle est joué : intérieur, extérieur, chapiteau, déambulation...
http://www.escaletheatregestuel.net
mailto:escale.cie@wanadoo.fr
11:20 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arnaud coutancier, musique, théâtre gestuel, cie escale
27/03/2010
FOIRADE INSTITUT
SPECTACLE POUR FESTIVALS et RASSEMBLEMENTS
Imaginé et joué parClaudine Orvain (Anja),Maud Gérard (Ola),François Béchu (Nicklas Magnusson),Arnaud Coutancier (Hukwe Nyström),Cédric Radin (Märten Gomez).
Dans l’espace prupal proposé par Foirade Institut, chacun (jeune et moins jeune) pourra profiter des techniques de détente mises au point par cinq Maîtres Prupeurs qui assument en direct les démonstrations nécessaires à la bonne utilisation des pratiques prupales.
Sous forme de conférence (l’Histoire de la Prup), d’immersion prupale (traversée de Prup dans le Salon de Foirade Institut) et par la démonstration contenue dans le célèbre show « Enfin une Prup ! », le badaud, spectateur épuisé ou autre quidam trouvera au sein de Foirade Institut l’occasion de se retaper (la rate d’abord, le reste ensuite)…
Sans oublier la Buvette prupale où l’on se délecte à pas cher.
Contactez vite Foirade Institut !
Music for Prup (extrait) : Arnaud Coutancier & Hukwe Nyström 1'27* PRUP/ Proposition Reconnue d’Utilité Publique
13:55 Publié dans théâtre rue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arnaud coutancier, musique, relaxation, théâtre de rue, théâtre de l'échappée
14/04/2009
LAISSE ENTRER LES SOURIS
LAISSE ENTRER LES SOURIS
C'est le titre d'un projet de parcours spectacle, exposition, évènement multiformes à la recherche
de Brion Gysin.
Mais qui est Brion Gysin (1916-1986) ?
Brion Gysin est un peintre,
qui fit en 1937 sa première exposition en compagnie Picasso, Arp, Bellmer, Brauner, de Chirico, Duchamp, Ernst, Magritte, Miro, Man Ray & Tanguy, dont on trouve les œuvres dans de grands musées tel le MOMA à New York ou le Centre Beaubourg-Georges Pompidou à Paris…
Non…
Brion Gysin est un sculpteur
qui apprit la soudure dans les chantiers navals aux Etats Unis…
Non…
Brion Gysin est un homme de lettre,
poète et écrivain qui a publié romans, recueils de nouvelles et de poésie, concepteur de la méthode du cut-up que son ami William Burroughs rendit célèbre et des permutations par ordinateur…
Non…
Brion Gysin est un chercheur, un scientifique
qui travailla sur les « flickers », les ondes alpha et leur influencesur le corps humain et l’inventeur de la Dreamachine avec le concours du mathématicien Ian Sommerville…
Non…
Brion Gysin est un chaman…
Non…
Brion Gysin est un sound designer,
créateur de paysages sonores à base de poésie…
Non…
Brion Gysin est un musicien « so free »
prosopsalmodiant sur le saxophone de Steve Lacy, la guitarede Ramuntcho Matta, père « sous x » du hip-hop et du rap…
Non…
Brion Gysin est un nomade transculturel,
un artiste libre à qui ce projet de parcours spectacle veut rendre hommage et le faire découvrir à un plus large public.
Alors, laisse entrer les souris.
Laisse entrer les souris
Souris laisse les entrer
Les souris laisse entrer
Entrer souris laisse les
Les laisse entrer souris
Un parcours spectacle à la recherche de
Brion Gysin
Peintre, sculpteur, écrivain,
magicien de l’art et de l’expérimentation
Conçu par
Arnaud Coutancier
" Je suis un artiste quand je suis ouvert.
Quand je suis fermé,
je suis Brion Gysin "
UN APRES-MIDI CHEZ BRION GYSIN
J’avais composé avec Denis Lefdup, une musique de scène pour le théâtre, spectacle dont le passage le plus réussi était, à mon avis, un « rêve d’Algérie » qu’interprétaient Hammou Graïa et Saskia Cohen-Tanugi.
Avec Denis et Michel, metteur en scène et auteur de ce spectacle, nous travaillions sur un nouveau projet encore plus musical pour lequel nous rencontrions beaucoup de gens. Je me souviens particulièrement de Moebius , Schuiten et Peeters, Bernard Sajner et Sapho.
Michel m’appela un jour pour me dire qu’il avait rendez-vous avec un peintre et poète du mouvement Beat. Je connaissais bien Ginsberg ainsi que Burroughs que j’avais découverts assez jeune grâce à un numéro de la revue Planète Plus consacré à « Bob Dylan et la Beat Generation. »
J’avais ensuite dévoré Kerouac et je m’intéressais à ce mouvement d’idées, propre à séduire un adolescent plutôt rebelle mais j’avoue que le nom de Brion Gysin ne me disait rien. Et Internet restant à inventer, je me retrouvais avec Denis et M.A, curieux et ignorant, dans un petit appartement faisant face à Beaubourg, accueilli par Brion Gysin .
Arnaud Coutancier 1957 Brion Gysin
Longtemps, cet après-midi est resté dans ma mémoire comme un rêve.
Comme si j’étais conscient d’avoir vécu quelque chose d’irréel.
Je connaissais la technique des cut-ups (M.A en avait d’ailleurs largement usé dans la pièce que nous venions de finir, passant, entre autres, sous les ciseaux, un très beau texte de Michel Tournier sur les pigeons voyageurs ) mais j’appris au fil de la conversation que je me trouvais devant son « inventeur ».
Nous parlâmes de l’Algérie dont je ne faisais encore que rêver et que je découvris avec bonheur quelques années plustard lors des représentations de « L’escargot entêté » , du
Maroc qu’il découvrit grâce à l’écrivain Paul Bowles, de la peinture, de musique (il nous fit écouter un extrait d’un enregistrement avec Steve Lacy), du phénomène de la création et aussi, en ce début des 80’ qui virent se développer l’individualisme et l’apologie du « battant », de la force du collectif... et de l’amitié.
Je ne revis pas Brion Gysin et cet après-midi (il y avait du soleil, je me souviens bien) s’est ménagé une petite place secrète dans ma mémoire. Si secrète que je n’y eus plus vraiment accès pendant longtemps, jusqu’à ce nouvel après-midi ensoleillé de novembre 2003.
J’étais à Paris pour trois semaines avec « Montedidio », pièce mise en scène par François Béchu et j’en profitais pour renouer quelques fils avec les souvenirs de mes 20 ans, époque où je vivais Place Léon Blum puis à Ménilmontant.
Cet après-midi là, je partis donc à pied avec un appareilphoto, décidé de faire des clichés d’endroits où j’avais des souvenirs forts de cette période. Le quai Malaquais, le pont des Arts, l’esplanade entre St Germain l’Auxerrois et le Louvre, la rue de l’Arbre Sec…
Arrivé à Beauboug, je photographiais le reflet du Centre Pompidou dans les vitres d’un petit immeuble qui lui fait face.
Et là, un flash !
Sans machine à remonter le temps, je me vois devant cette même porte, plus de 20 ans en arrière. L’image distincte de ce vieux monsieur passionnant (il n’avait à l’époque, pas encore 70 ans mais déjà 3 fois mon âge, celui de mon grand-père) cet homme d’une grande gentillesse et d’une simplicité extrême et l’émotion précise de ce moment magique me submergea subitement.
Mais comment s’appelait-il ? Ma mémoire avaitgardé intacts les gestes précis de ses mains, le débit calme de ses paroles, l’acuité de son regard mais pas son nom.
The last museum, Brion Gysin
Quelques temps plus tard, par Internet, je tombais sur une photo de lui : Brion Gysin, c’était bien lui ! Et je le redécouvris à travers quelques sites qui lui sont consacrés. Avec le regret (avoir 20 ans n’est pas toujours facile ) de m’être contenté de cet après-midi, de ne pas en avoir provoqué d’autres.
Si la peinture et la littérature de Brion Gysin sont mal représentéessur la toile (très peu d’œuvres), je découvris en revanche la Dreamachine dont curieusement, il ne nous avait pas parlé.
Dans cette société qui aime bien mettre les humains dans des petites cases (pour mieux les ficher ?) et se méfie de ceux qui passent allègrement de l’une à l’autre, les artistes n’échappent
pas à ce diktat du « grand catalogue.» Brion Gysin était un artiste touche à tout, « une figure du nomadisme transculturel », un être libre et généreux, faut-il y voir-là la raison de son audience inexistante auprès d’un large public ?
Depuis, de ce souvenir lié à mon histoire personnelle s’est mû en une envie de « retrouver » Brion Gysin, de lui rendre hommage, de le faire (re)découvrir. Dire aussi que nous marchons allègrement
aujourd’hui (et sans en avoir vraiment conscience, en musique notamment) sur des sentiers défrichés par lui hier.
De cette envie est né ce projet de parcours spectacle à la recherche de Brion Gysin et sa forme particulière pour rendre plus sensible et personnelle l’approche du spectateur.
Arnaud Coutancier, La Frogerie, mars 2005
LES CUT-UPS
L'art de Brion Gysin s'origine dans le mot. "Toutes les religions du "peuple du Livre" c'est-à-dire les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans sont basées sur l'Idée qu'au commencement était le Verbe (The Word)" dit-il . L'art est tentative des "outsiders" : magiciens, alchimistes, artistes pour lutter ou dévier le destin. "Qu'est-ce que le destin ? Le destin est écrit : Mektoub veut dire c'est écrit. Aussi, si vous voulez défier, changer le destin...coupez les mots...faites-en un nouveau monde" . Ainsi, l'art n'est plus matrice de fécondité et d'épanouissement mais lutte existentielle contre le destin, guérilla underground ou contre-pouvoir. "Mon ambition" confirme Brion Gysin "était de détruire les liens supposés naturels du langage mais qui au fond ne sont que l'expression du pouvoir, l'arme privilégiée du contrôle et même le contrôle en son essence"2.
Sans nous étendre plus avant, il est aisé de constater que les arts du mot au XXe siècle, des "mots en liberté" de Marinetti aux cuts-ups" de Burroughs et Gysin en passant par Dada, Artaud et l'Ultra-lettrisme relèvent d'un comportement destructeur. Pour la plupart de ces avant-gardistes, il s'agit d'effacer, couper, permuter les mots, les mixer à l'aléatoire ou leur imposer un nouvel ordre arbitraire, voire mathématique, pour brouiller le sens, créer un chaos sonore ou typographique, faire surgir l'absurde, le cri primordial et, dans le cas le plus positif, l'ambiguïté du langage. A cette fin de déconstruction, les machines : magnétophones, photocopieuses, tables de mixage, télévisions, ordinateurs sont utilisés comme des armes de métissage et de contrôle contre culturel.
« Si vous voulez changer le destin... coupez les mots ! »
« Nous avons commencé à découvrir toutes sortes de choses sur la nature réelle des mots et de l'écriture... Qu'est-ce que les mots et que font-ils ? Où vont-ils ? La méthode des cut-ups traite des mots comme le peintre traite sa peinture, de la matière première avec des lois et des raisons qui lui sont propres... Les peintres abstraits ont découvert que le vrai héros du tableau est la peinture. Je respecte le genre de peintres et d'écrivains qui veulent être des héros, ils défient le destin dans leur vie et dans leur art. Qu'est-ce que le destin ? Le destin est écrit : Mektoub veut dire "C'est écrit". Alors... Si vous voulez défier le destin et le changer... coupez les mots ! Changez-les en un monde nouveau ».
Brion Gysin à Robert Palmer pour la revue Rolling Stone, mai 1972.
La technique des CUT-UPS
La technique est simple : à partir d’un texte que l’on découpe, on en compose un autre en réorganisant manuellement ou à l’aide d’un programme informatique, les divers éléments de façon aléatoire.
La dimension littéraire classique, éloignée des recherches liées aux nouvelles technologies a connu, il y a 50 ans, Une révolution électronique qui a influencé depuis la musique jusqu'à la recherche sur les interfaces de gestion de données.
Depuis l'invention de la technique du Cut-up, réalisée conjointement par Brion Gysin et William Seward Burroughs dans les années 50 au fameux "Beat hôtel" à Paris, de nombreuses personnes ont développé les théories et expérimentations de ces deux artistes.
Que ce soit dans le travail de l'image, du son ou du mot, la technique du cut-up a laissé place à ce que Burroughs appelle : "La Révolution Électronique". On peut entendre le mot "électronique" dans le sens de l'expansion des nouveaux médias sonores et visuels : réseaux numériques et musicaux, machines de contrôle...De plus les théories de Burroughs s'avèrent être souvent prémonitoires et anticipées sur son temps.
De nombreux pionniers se sont revendiqués de ces techniques, de Genesis P-Orridge à David Bowie en passant par Laurie Anderson, les Swans, et bien d'autres. En matière sonore, l'assemblage même d'une série de samples renvoie au cut-up, le cut-up renvoyant lui-même à la technique du montage cinématographique, à une partition musicale, ou encore au collage.
Quoi qu'il en soit le cut-up passe avant tout par le texte, ou plutôt des "séquences de texte". Réorganisés machinalement, ces découpages ont donné lieu à de nombreuses expérimentations, jusqu'à l'utilisation par Brion Gysin, de programmes informatiques dans les années 60 pour développer ses poèmes combinatoires ; cours vers découpés et réassemblés aléatoirement qui donnent un sens inattendu et révélateur d'un sens plus profond du langage, de son enracinement dans la matière. Burroughs défendait l'idée du Langage Virus, mutant et envahissant. Le cut-up prolonge parfaitement cette idée, prouvant la puissance du verbe, même employé à contre-sens, ou non-sens.
Les origines magiques de l'art
Nous avons passé beaucoup de temps devant le miroir à cette époque. Nous avions le sentiment de disposer de tout le temps du monde pour nous adonner à de telles explorations et nous avons fait des choses assez étranges, juste comme ce qu'"ils" ont toujours dit que nous faisions. Nous savions que nous étions sur la bonne voie quand nos trucs marchaient, tu vois, et ils marchaient. Par exemple, les cut-ups, ils ont marché immédiatement et ils marchent toujours, bien que nous en connaissions bien plus à leur sujet que lorsque le premier découpage a donné quelque chose d'hilarant et d'évident. Les permutations m'ont découvert - parce que les permutations existent bien sûr depuis bien longtemps; dans tout le monde magique les permutations font partie du secret cabalistique - et elles ont marché dès que la BBC m'a demandé de venir faire un tour à Londres et m'a donné leur studio Special Effects and Footsteps et le matériel pour travailler avec - en un rien de temps nous avons fait I AM THAT I AM, un son connu en poésie classique. La Dreamachine a marché dès qu'elle a tourné autour d'une ampoule et que nous avons fermé nos yeux devant. Et cetera.
Découverte des cut-ups
Terry Wilson : Quel besoin avais-tu de donner la technique à quelqu'un plutôt que de l'utiliser toi-même ?
Brion Gysin : C'est une très bonne question. Tu parles des cut-ups, bien sûr. Au début quand je me suis mis aux cut-ups et que j'ai rassemblé ces textes qui sont parus dans "Minutes to Go", cela m'a amusé. J'ai beaucoup ri. Je connaissais tout de l'écriture précieuse et pseudo-automatique de Breton et j'avais entendu parler du poème que Tristan Tzara tirait d'un chapeau à peu près au moment même où Aragon récitait son poème sur l'alphabet devant l'avant-garde des années vingt. Tout cela est dépassé. Les cut-ups étaient tout nouveaux parce que les mots étaient traités comme un simple matériau, comme les images qu'ils sont; ils étaient traités de la façon créative d'un peintre plutôt que selon la vision métaphysique que l'écrivain a du langage comme la moindre partie du discours. Les mots étaient attaqués physiquement avec les ciseaux ou la lame Stanley d'un encadreur. Les mots jaillis dans l'action comme dans mon texte "Cut-ups Self-Explained" en ont témoigné aussitôt...
Je montrai les premiers textes à Burroughs, espérant l'entendre rire aussi fort que moi. Il enleva ses lunettes pour les relire encore plus attentivement et dit : "Tu es tombé sur un gros truc, là, Brion." Il remit ses lunettes pour me dévisager à travers la pièce, tandis que je lui expliquais comment les textes avaient été faits, puis il s'en empara de nouveau pour se replonger tout droit dans les pages. Il reconnut immédiatement qu'il s'agissait d'un outil d'une importance considérable pour lui et dit, d'un ton plutôt hésitant : "Ca ne t'ennuie pas si j'essaie un peu ce truc-là ?" et je répondis : "Non, vas-y, c'est fait pour ça." Et c'est ce qu'il fit, il l'appliqua à son matériel propre, il en avait une pleine valise, manuscrit considérable qui n'appartenait pas au "Festin Nu" mais allait devenir "Dead Fingers Talk", "La Machine Molle" et "Le Ticket qui Explosa". William travailla comme un enragé et se rendit ensuite à la Conférence des Ecrivains d'Edimbourg où il fit un exposé sur "La Méthode des Cut-ups de Brion Gysin". Il n'arriva pas en disant: Regardez, voici une nouveauté toute chaude que je viens d'inventer, ma coupe déborde de génie. Non, il prit le taureau littéraire par les cornes et répéta ce que j'avais dit : "L'écriture a 50 ans de retard sur la peinture. Je propose d'appliquer les techniques des peintres à l'écriture... etc..."
PEINTURE
"On ne doit pas oublier que tout art est magique de par son origine - musique, sculpture écriture peinture - et par magique je veux dire conçu dans l'intention de produire des résultats très précis. Les peintures étaient à l'origine des formules pour faire arriver ce qui était peint. L'art n'est pas une fin en soi, pas plus que la formule d'Einstein matière-espace-temps n'est une fin en soi. Comme toutes les formules, l'art était à l'origine fonctionnel, censé faire arriver les événements, de la même façon que la formule d'Einstein produit une bombe." B.G
Brion Gysin était un peintre, un poète, un raconteur et plus : un magicien de l’art et de l’expérimentation. Parlant d’elles-mêmes, ses peintures glissent de l’arrière pays de l’abstraction avec des scènes marocaines, vastes étendues du désert ou foules grouillantes de Marrakech, à la pure abstraction que l’on peut voir sur cette lithographie.
Cette dernière montre trois des influences majeures de l’art de Gysin : la calligraphie japonaise, qui s’écrit verticalement de haut en bas ; la calligraphie arabe, qui elle va horizontalement de droite à gauche ; et les quadrillages cabalistiques de la magie marocaine qui les rassemble étroitement.
Ici, ses signes écrits en travers de l’image s’élèvent de tous côtés, dansent et sautent contre les strates de quadrillages et les couleurs délavées.
Brion Gysin a travaillé pour de grands musées comme les MOMA de New York & Phœnix, la Fine Arts Gallery de Boston, le Centre Beaubourg Georges Pompidou à Paris et à sa mort, les nombreuses œuvres trouvées dans son appartement sont entrées dans les collections du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. Néanmoins, son travail n’est pas largement connu dans l’art international bien qu’il apparaisse dans quelques ouvrages de référence.
Permutations
Brion Gysin
1973
Extrait de Permutations, livret édité pour le vernissage de l’exposition éponyme.
Galerie Weiller, rue Gît-le-Cœur, Paris, mars / avril 1973. Le texte est de WSB.
On est de là où on perd sa virginité
Brion Gysin est donc un peintre parisien. Il a exposé pour la première fois à Paris, bien avant la guerre, à l'âge de 21 ans. L'occasion était une exposition collective organisée par les surréalistes, et à laquelle Picasso avait bien voulu participer. Elle a eu lieu à la galerie Quatre-Chemins, sise alors à Montparnasse sur le Boulevard Raspail. Breton lui-même avait fixé la date du vernissage au vendredi 13 décembre 1937. Et pour Brion Gysin ce jour fut funeste. En arrivant de bonne heure à la galerie, le jeune peintre eut la mauvaise surprise d'y trouver Paul Eluard en train de décrocher ses tableaux sur l'ordre d'André Breton qui s'était bien gardé de le faire lui-même. Banni de la galerie, Brion Gysin sortit exposer ses tableaux sur le trottoir. Il y fut cueilli par Valentine Hugo, elle-même surréaliste dissidente parce qu'ex-amie d'André Breton. Vociférante, Valentine Hugo entra dans la galerie demander la raison de cette exclusion brutale. La voici.
Breton venait de décréter alors que, le quatorze juillet étant devenu une fête bourgeoise, la révolution surréaliste devait dorénavant se célébrer le 28 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI. Le "pape" du surréalisme ordonna à ses fidèles, menés par le grand rouspéteur téméraire Benjamin Perret, un chahut monstre à la messe mémoriale à Notre-Dame. Entre-temps, Marie-Laure de Noailles s'était précipitée commander des petites guillotines en chocolat chez les meilleurs confiseurs du faubourg, qui se refusèrent d'ailleurs à les exécuter. Tous les peintres surréalistes du groupe reçurent l'ordre de faire des affiches promulguant la nouvelle fête révolutionnaire. Sommé de présenter sa maquette Brion Gysin eut le malheur de la déposer chez Breton, rue Fontaine, la veille de l'exposition. Son affiche représentait une gigantesque tête de veau portant perruque, échouée sur une plage désertique. Censée représenter la tête du roi décapitée, elle ressemblait beaucoup plus à la tête du pape du surréalisme. Brion Gysin fut exclu du groupe surréaliste pour crime de lèse-majesté. Déjà à cette époque, Brion Gysin habitait la rue Gît le cœur, d'où il fut délogé par les événements de 1939. Sur les chemins de la guerre, Brion Gysin se retrouva avec plusieurs grands peintres surréalistes, comme Max-Ernst et Matta qu'il fréquenta beaucoup à New York dans les années 40. En Amérique, plusieurs voyages par avion entre Miami et la Havane l'amenèrent à peindre des visions abstraites, des paysages aériens, des Florides baignant dans le Golfe Stream. Bientôt incorporé, les autorités militaires américaines prirent la décision étonnante de clairvoyance, de lui faire apprendre le japonais, une langue qui s'écrit au pinceau. Cet exercice a profondément marqué la peinture de Brion Gysin dans son graphisme. Autre influence, l'écriture arabe, dont la foudroyante marche de droite à gauche l'enchanta dès son premier voyage en Algérie et au Sahara, en 1938, et surtout au cours de longs séjours au Maroc dès 1950. Sidéré par la lumière de l'Afrique du Nord et les hautes couleurs orientales, le peintre y fut séduit par les rêves millénaires, l'éternelle et sifflante solitude du désert aussi bien que par les foules grouillantes des marchés marocains. Mais comment faire entrer tout cela dans sa peinture ? Comment saisir et se servir de ces deux écritures si disparates et dont il se savait le seul à deviner les possibilités d'union magique ? Longue étude.
En Occident l'espace pictural est la page ou la toile, droit devant nos yeux donc statique. Par contre le kakémono japonais se déroule dans le temps et l'inscription musulmane court autour de la pièce, occupant ainsi l'espace de manière à faire tourner sur lui-même le spectateur. Si l'écriture japonaise tient la page comme suspendue de haut en bas, dégringolant en lianes dont les fleurs et les fruits seraient les complexes idéogrammes, l'écriture arabe est une armée en branle, brandissant bannières, oriflammes et sabres nus.
Comment brancher ces deux forces graphiques l'une sur l'autre pour faire surgir, comme par enchantement, des images à l'infini ? Brion Gysin a trouvé la solution dans un carré cabalistique caché dans sa cheminée à Tanger, et destiné à le faire partir : "comme la fumée quitte ce foyer, il quittera cette maison." Revenu à Paris et de nouveau rue Gît-le-Cœur, dans le célèbre Beat Hôtel au numéro 9, Brion Gysin devint l'ami et collaborateur de William Burroughs dont il inspira l’œuvre littéraire en lui suggérant les "cut-ups" et d'autres techniques.
"La littérature a 50 ans de retard sur la peinture." B G.
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"La peinture de Brion Gysin est en rapport direct avec les racines magiques de l'art... les images changent constamment parce que vous dessinez dans le voyage, dans le temps sur un réseau d'associations. Brion Gysin peint du point de vue de l'espace hors du temps."
(WSB, Essay on B.G. dans "Contemporary Artists")
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" L’artiste ne fait que mettre en marche les moyens par lesquels l’œuvre se fait tout seul" B G.
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Expositions collectives
1937 Galerie Quatre-Chemins à Paris avec Picasso, Arp, Bellmer, Brauner, de Chirico, Duchamp, Ernst, Magritte, Miro, Man Ray & Tanguy.
1957 à Paris avec Matta et d’autres
1960 « Silence to say goodbye », Salon « Réalités Nouvelles », Paris.
1961 Musée des Arts Décoratifs, Louvre, Paris : “l’Objet”
1962 à Paris et Londres.
1964 Haut de Cagnes, France, Palazzo Guggenheim à Venise.
1966 Paris, Prague, Nice with Bernard Heidsieck.
1969 Université de Rouen, France.
70’ New York, Bruxelles, Suède, Norvège, Liechtenstein, "Paris-New York" & "Burroughs-Gysin Read" Centre Pompidou.
1980 Centre National des Arts Graphiques et Plastiques, Paris : « Ecritures ».
Expositions personnelles
1939 Galerie Quatre-Chemins,
1952 Hôtel Rembrandt à Tanger, musée de Las Palmas, musée de Ténériffe : « Carnet de voyage au Sahara ».
1957 New York, Chicago, Rome, Londres et exposition collective avec Matta et d’autres en
1960 à Paris
1964 à Tanger
70’ Paris « Beaubourg the Last Museum » et « The Last Museum in Kodacolor 11’’ », « Dreamachine » à Bâle.
1981, October Gallery à Londres
BEAT HOTEL
Célèbre hôtel du n° 9 de la rue Gît-le-Coeur à Paris qui fut baptisé ainsi pour avoir été le point de ralliement de la Beat Generation. Il était tenu par Madame Rachou, surnommée la "mère aux cheveux bleus de nous tous".
Jack Kerouac, dit-on y descend le premier en 1956, suivi par Allen Ginsberg, Gregory Corso, Peter Orlovsky, William S.Burroughs, Brion Gysin, Ted Joans, Harold Nose, Ian Sommerville, etc. C'est dans cet hôtel que Corso a écrit son poème le plus connu, The Bomb, et que Ted Joans a peint une fresque intitulée The Chick Who feels off a Rhino, détruite depuis.
C'est également dans les chambres du Beat Hotel que Burroughs a achevé The Naked Lunch et a imaginé l'ensemble de sa Trilogie.
Madame Rachou, propriétaire (Paris, fin des années 50)
C'est encore là que Brion Gysin a mis au point la technique du cut-up, celle des permutations et a construit la première Dreamachine sur les conseils de Ian Sommerville.
Dans Cut-ups : A project for disastrous Success, Gysin a reconstitué l'atmosphère inimitable de cet hôtel hors du commun, en pleine guerre d'Algérie (entre 1958 et 1960), quand il collabore avec Burroughs aux premiers textes cut-ups :
« Je me retirais avec William Burroughs dans la chambre n°15 du Beat Hôtel pendant le froid printemps de 1958 pour mettre au point nos techniques d'écriture. Des pages du manuscrit du Festin nu de tous les âges et de toutes les conditions flottaient dans la chambre hermétiquement close tandis que Burroughs déambulant dans un nuage ectoplasmique de fumée, interprétait les rôles gargantuesques du Doc.Benway, d'A.J., de Clem & Jody, et de centaines d'autres qu'il n'avait jamais le temps d'engranger dans la machine à écrire ». le bar du « Beat Hotel »
The road to Beat Hotel (documentaire)
«beat» signifie «être, d'une façon non dramatique, au pied de son propre mur».
Lorsqu'en 1957 Jack Kerouac dégoupilla Sur la Route, plusieurs trublions réfractaires à l'Amérique bourgeoise se regroupèrent dans son turbulent sillage: c'est ainsi que naquit la Beat Generation, une anti-école qui voua un culte à la révolte en faisant provision d'extase dans les paradis artificiels. Pour Kerouac, le mot «beat» signifie «être, d'une façon non dramatique, au pied de son propre mur». Cette phrase servit de manifeste aux autres mousquetaires du mouvement, qui firent souffler les vents de la liberté sur l'Amérique des sixties: mêlant poésie expérimentale et contestation politique, quête spirituelle et expériences hallucinatoires, la Beat Generation a vraiment marqué une époque.
DREAMACHINE
La DREAMACHINE ou Machine à Rêves fut inventée en 1969 par Brion Gysin en collaboration avec le mathématicien Ian Sommerville.
La Machine à Rêves est venue de ses observations sur une route bordée d'arbres, la lumière intermittente du soleil entre les troncs l'amenait à un état de conscience altérée :
« J'ai eu aujourd’hui une vision transcendantale, une tempête de couleurs, dans le bus en allant à Marseille. Nous roulions sur une longue avenue bordée d'arbres et je fermais les yeux dans le soleil couchant quand un flot irrésistible de dessins, de couleurs surnaturelles d'une intense luminosité explosa derrière mes paupières, un kaléidoscope multidimensionnel tourbillonnant à travers l'espace. Je fus balayé hors du temps. Je me trouvais dans un monde infini... La vision cessa brusquement quand nous quittâmes les arbres... »
extrait du journal de Brion Gysin, 21 décembre 1958
L’artiste apprit plus tard qu’il avait subi l’effet d’un phénomène de flicker (clignotement). Cette expérience va bouleverser sa création. A travers sa Machine à rêver, il nous fait partager ce ressenti. L’appareil, construit avec Ian Sommerville, est constitué d’un cylindre en carton, muni de fentes et contenant une ampoule, il tourne sur un gramophone à 78 tours par minute. Ce dispositif lumineux au clignotement continu, à regarder les yeux fermés, provoque des sensations inédites : lumières extraordinaires, hallucinations, visions kaléidoscopiques. Le sujet voit aussi sa perception du monde environnant s’accroître.
Ces réactions, souvent recherchées dans la culture psychédélique des années 1960-1970, constituent l’œuvre elle-même. La machine à flicker n’est pas à regarder, elle n’est qu’un moyen d’accéder à cet état second, variant selon la position du spectateur (distance/rapprochement, yeux ouverts/yeux fermés) et suivant l’utilisation de l’appareil (vitesse, couleurs et motifs du cylindre, disposition des fentes).
extrait du catalogue de l’exposition « Sons et Lumières » 2004/2005 Centre G. Pompidou.
Cette technique était déjà utilisé par des Aborigènes du nord de l'Afrique qui entraient en transe en tournant leur visage en direction du soleil et en bougeant rapidement leurs mains, doigts ouverts, entre le soleil et leurs yeux fermés.
Avec cette nouvelle ère technologique dans laquelle nous vivons, la Machine imaginée par Brion Gysin peut servir à nous rappeler que la base conceptuelle pour la grande aventure intérieure est aussi multi-millénaire que le Soleil et les arbres. La beauté de tout ceci réside en sa simplicité, l'écologie de sa fabrication.
Les nombreux usagers de la Machine à Rêves s'y réfèrent comme à un "voyage" avec une forte insistance sur les aires inconscientes de l'état Onirique. La Machine à rêves est un passeport pour entrer dans ce royaume.
Brion Gysin reçut des offres diverses de compagnies, dont la multinationale de l'électronique Phillips, qui désiraient patente et distribution commerciale de la Machine à Rêves que l'artiste avait inventée à partir de rien. "Quand je leur ai dit que la Machine à Rêve aurait pour effet que les gens deviendraient plus éveillés, ils y perdirent tout intérêt. Tout ce qui les intéressait, c'était de produire des Machines et des drogues qui feraient en sorte que les gens soient maintenus dans le sommeil "
Brion Gysin parle de la Dreamachine.
Re/Search : Qu'est-ce qui se passe avec la Dreamachine ? A un moment... tu as dit qu'elle aurait pu être le tournant sans drogue des années soixante. Pourquoi cela ne s'est-il pas produit ?
Brion : Une des raisons est que... je pense que cela fait peur aux gens... A cause du fait que cela concerne cette zone de vision intérieure qui n'a jamais été manipulée auparavant. Excepté dans l'histoire, on a entendu parler de certains cas - dans l'histoire de France, celui de Catherine de Médicis et Nostradamus, par exemple; ce dernier s'asseyait en haut d'une tour (qui est justement en train d'être restaurée là-bas en ce moment même). Et à cette époque, la pollution n'existait pas... il n'y avait pas d'écran entre le haut de la tour et le soleil. Donc il s'asseyait là-haut et, écartant ainsi les doigts tendus, il les agitait devant ses yeux fermés; puis il interprétait ses visions de façon à influer sur elle au niveau de ses pouvoirs politiques... c'était comme des instructions provenant d'un pouvoir plus élevé.
Re/Search : Mais c'étaient de bonnes visions ?
Brion : Elles pouvaient également prédire de mauvaises choses. Pierre le Grand avait aussi quelqu'un qui s'asseyait en haut d'une tour et bougeait ses doigts de cette façon devant ses paupières closes... Et chacun de nous peut aller regarder par la fenêtre ou s'allonger dans un champ et faire de même, et on obtient un grand nombre de visions de ce type - en fait c'est la même zone que les ondes alpha d'excitation du cerveau - à l'intérieur de la bande alpha entre 8 et 13 flashes par seconde. Et la Dreamachine produit cela de façon continue, sans interruption, à moins que vous ne l'interrompiez vous-même en ouvrant les yeux comme ça.
Ainsi l'expérience peut être poussée beaucoup plus loin - dans un domaine qui est comparable aux rêves réels. Par exemple très souvent les gens la comparent à des films. Eh bien, qui peut dire qui projette ces films - d'où viennent ces films ? Si vous regardez cela comme j'ai plutôt tendance à le faire maintenant - comme étant la source de toute vision - vu l'expérience que j'en ai après avoir passé de nombreuses centaines d'heures devant la Dreamachine - j'y ai vu pratiquement tout ce qu'il m'a été donné de voir, c'est-à-dire toutes les idoles. Toutes les images rattachées à des religions établies, par exemple, apparaissent - des croix surgissent tout d'abord, des yeux d'Isis flottent, et de nombreux symboles de ce genre surviennent comme s'il s'agissait des archétypes jungiens qu'il considérait comme communs à toute l'humanité.
Et ensuite on va beaucoup plus loin - on obtient des bribes de souvenirs, on obtient ces petits films qui sont apparemment projetés dans la tête... ensuite on entre dans un domaine où toute vision est dans un cercle complet de 360 degrés et on est plongé dans une situation de rêve qui s'installe tout autour de soi. Et il se peut que ce soit tout ce qu'on puisse voir... qu'effectivement le rythme alpha contienne tout le programme de vision humaine. Eh bien, c'est un gros morceau à traiter - et je ne pense pas que quiconque veuille particulièrement... des amateurs assis en face de Dreamachines en train de jouer avec, peut-être..."
extrait de Re/Search : William Burroughs/Throbbing Gristle/Brion Gysin, 1982
Utilisation thérapeutique de la Dreamachine.
Des thérapeutes ont expérimenté la Dreamachine auprès de leurs patients, avec des gens souffrant de la maladie d'Altzheimer, et avec des enfants handicapés mentaux. Ils ont constaté que la Dreamachine avait un effet calmant sur l'anxiété, similaire aux médicaments anxiolytiques et ont suggéré que son usage soit accompagné de musiques ou de sons : bruits de nature, musique de didjeridoo, etc.
Les ondes alpha sont déjà utilisées depuis des années dans des centres de relaxation, non sous la forme de la Dreamachine, mais avec des lunettes produisant des flashs lumineux intermittents.
La Dreamachine conduit instantanément au silence intérieur, tout comme avec la pratique de la méditation, à la différence que cet effet est automatique avec la dreamachine alors qu'il réclame de la pratique, du temps et de la volonté avec la méditation.
Izzy, membre d’Interzone
Attention : l'usage de la Machine à rêver est déconseillé aux personnes souffrant d'épilepsie, chez qui elle peut déclencher des crises , de même que les stroboscopes, les téléviseurs ou les ordinateurs.
MUSIQUE
La musique tient une place dans l’œuvre de Gysin. A Tanger, il découvre la musique gnaoua et les musiciens de Jajouka pour lesquels il ouvre dans les 50’ « Les Mille et Une Nuit ».
C’est lui qui les fera connaître quelques années plus tard à Brian Jones, guitariste des Rolling Stones. Un disque paraîtra sur Rolling Stones records sous le titre « Brian Jones presents the Pipes of Pan at Joujouka », masters musicians of Jajouka. Phillip Glass en est le producteur exécutif. Brion Gysin signera le texte de la pochette avec Burroughs et Paul Bowles.
Il développe le système des cut-ups par le biais d’enregistrements sonores et participe à des performances littéraires et musicales.
Brian Jones au Maroc
Fin des 70’, il travaille avec le musicien de jazz américain Steve Lacy. Celui-ci a abordé l'improvisation sous plusieurs angles. Par exemple, en s’intéressant aux techniques de cut-ups en tentant de les appliquer dans le contexte du free jazz. Steve Lacy était également au fait des méthodes et principes du mouvement surréaliste : cadavres exquis, écriture automatique, théories sur le rêve et le hasard qu’il appliqua à sa musique. Brion Gysin & Steve Lacy enregistrent « Songs », poèmes et saxophones hallucinatoires.
Avec Ramuntcho , fils du peintre surréaliste chilien Roberto Matta, il enregistre trois morceaux et donnent un concert à la Final Academy de Londres en 1982.
En 1983, ils travaillent intensément ensemble et enregistrent avec le musicien Don Cherry un disque : Kick. Ils font une série de concerts dans des festivals de poésies sonores ou de musiques nouvelles.
En 1984, ils voyagent ensemble à New York et donnent à leur retour un concert au Casino de Paris
La même année, il participe au festival de Bourges avec Polyphonix de Jean-Jacques Lebel . Brion Gysin & Ramuntcho Matta à Londres
1985 voit la sortie de l'album "Ramuntcho Matta presents...", résumé de leur collaboration.
Mais plus que son œuvre musicale, c’est son influence sur la musique de son époque et celle d’aujourd’hui qui semble primordiale. Des montages sonores de la grande époque psychédélique du Pink Floyd, de l’électronique futuriste de Laurie Anderson à la musique actuelle à base de samples, de boucles sonores, comme le rap, le hip-hop, de nombreux musiciens représentatifs de ces mouvements sont les enfants directs des permutations sonores expérimentées par Brion Gysin.
Bibliographie
To Master A Long Goodnight ???
The Process, roman, New York 1969 and London, Jonathan Cape, 1970. Reprinted by Quartet Books and Paladin Grafton Books. Paru en français sous le titre Désert dévorant, Flammarion, 1975.
Last Will and Testament. Seconde édition 1974
Soft Need # 17, numéro spécial consacré à Brion Gysin. Expanded Media Editions 1977. In-4, 112 pages. De nombreux documents, photographies et textes concernant Brion Gysin, avec des contributions de John Giorno, Patti Smith ainsi qu'un entretien avec Brion Gysin.
Here to go: Planet R-101. London: Quartet Books, 1982.
Légendes de Brion Gysin, Gris Banal éditeur, 1983
Stories, nouvelles, Oakland, CA: Inkblot, 1984. Paper.
The Last Museum, New York: Grove Press, 1986. Hrdbck, Paperback.
Tuning in to the Multimedia Age, Edité by José Férez Kuri Thames and Hudson 2003
Brion Gysin: 23, Editeur Paris-Musées 2004
associé à William S. Burroughs :
Minutes To Go (avecWilliam Burroughs, Brion Gysin, Sinclair Beiles et Gregory Corso) Two Cities, Paris, 1960. Premières expériences de cut-ups publiées par une librairie parisienne. Beach Books 1968
Exterminator (avec Brion Gysin) Auerhahn, San Francisco 1960
Brion Gysin Let the Mice In (par Brion Gysin, textes de WSB)
Something Else, West Glover, V., 1973.
Edité par Jan He rman. Avec des textes de William Burroughs & Ian Sommerville.
The Third Mind (with Brion Gysin) Viking, New York, 1978, paru en français sous le titre Oeuvre Croisée, Flammarion
Colloque de Tanger, vol.1 & 2, (avec Brion Gysin et Gérard-Georges Lemaire; textes de conférence, en français) Christian Bourgois, Paris, 1979.
RE/SEARCH #4/5 (William S. Burroughs, Brion Gysin and Throbbing Gristle) edité par Vale, San Francisco: RE/SEARCH, 1982.
The Cat Inside (with Brion Gysin) Greenville, New York, 1986 (édition limitée). LC 92-1126. (0-670-84465-9, Viking) Viking Penguin. 96p. 1992.
Biographie :
Nothing is true - Everything is permitted: La vie de Brion Gysin par John Geiger, 2005
LE TIERS ESPRIT
Gysin :
... lorsque vous associez deux esprits...
Burroughs :
... Il y a toujours un tiers esprit...
Gysin :
... Un tiers esprit supérieur...
Burroughs :
... Comme un collaborateur invisible.
In "Œuvre Croisée".
TALK ABOUT
William S.Burroughs
« J’ai admiré des gens, je les ai aimé mais Brion Gysin fut le seul homme que j’ai toujours respecté. »
Marianne Faithfull
« I remember in 1970-2 when I was very out of it, somewhat alone and friendless. I would come to London to score and would meet Brion on Mayfair to have a tea and talk a lot. He was my only friend and I loved him and he loved me.”
Ramuntcho Matta
.... Et donc je me suis retrouvé, tous les matins je prenais mon cartable et mon vélo, et j'allais chez Gysin, où on commençait la matinée par s'inspirer. Il me racontait des histoires, il me racontait sa vie. Et puis il y avaient des gens qui passaient chez lui, des gens comme David Bowie, Iggy Pop, Lou Reed, mais aussi bien Ginsberg, Corso, évidemment Burroughs passait très très souvent. C'était dans son appartement près de Beaubourg. Donc je me suis retrouvé avec ces gens, alors que moi je pensais que c'était tous des gens extrêmement destroy, qui traînaient, etc., ces gens avaient un côté "on traîne" et "on se débarrasse des inhibitions", mais en même temps avaient une rigueur de travail terrifiante. C'est à dire que réellement Gysin, comme Ginsberg, comme Burroughs, tous les matins écrivaient pendant quatre heures. Après il dessinait, et c'était vraiment comment sauver sa vie, comment sauver sa misère terrestre dans les consolations que sont les... la création. Et pour moi c'est ça que j'ai retiré. Après, évidemment, comme il n'y a que le travail qui nous console, on a fait de la musique ensemble, après on a fait des disques et je me suis retrouvé avec lui sur scène. Il y avait ce festival organisé par Jean-Jacques Lebel qui s'appelait Polyphonix, qui était une espèce de réunion de tous ces personnages. Mais surtout ce qui était intéressant c'était de voir ces gens au jour le jour, prendre le petit déjeuner, vivre et travailler.
Quel genre de dialogue pouvait avoir quelqu'un de ta génération avec des gens comme Corso ?
Corso je n'ai pas eu beaucoup de relations avec lui, enfin je l'ai rencontré comme ça, mais c'étaient évidemment Gysin, Burroughs, et Ginsberg, et j'ai l'impression que du fait qu'ils étaient homosexuels, qu'ils n'avaient pas eu d'enfant, en tout cas pas officiellement. Je suis arrivé à un âge, donc quinze-seize ans, eux ils en avaient déjà soixante, donc c'était peut être l'âge auquel ils auraient aimé transmettre quelque chose à un fils. Et j'ai eu beaucoup de chance de ce côté là, parce que je n'ai jamais eu d'avance sexuelle, et j'ai jamais eu de choses de compétition etc., j'avais juste l'impression qu'ils avaient envie de transmettre un savoir…
Quel a été le rôle de Gysin? Est-ce un rôle de catalyseur ?
Gysin, j'ai l'impression qu'il y avait quelque chose de très important chez lui comme chez tous ces gens de la Beat, c'est à dire, par rapport à la société, plutôt que d'essayer de se protéger, son univers, sa petite ambition, son petit business, ses petits profits, ses petites spéculations, il fallait essayer d'aider les gens. Et ça, ça voulait dire transmettre en permanence tout ce qu'on enseignait. Et c'est à dire, vu que moi j'étais intéressé par la musique, il m'a fait rencontrer les plus grands de la musique. Et c'était comme ça, et j'ai l'impression que c'est un devoir de vie, même par rapport à nous mêmes, c'est un mode de vie de transmettre en permanence et d'aider. C'est à dire de mettre les gens ensemble et c'est vrai qu'il était catalyseur, mais à tous les niveaux. C'est à dire que quand il parlait, et ça c'est aussi un exercice mental, quand il parlait avec son monsieur qui faisait le ménage chez lui, il était, ils étaient sur la même longueur d'ondes, c'était génial! Après quand il était avec Burroughs, et qu'il parlait des hiéroglyphes, pareil, il arrivait à se mettre au niveau de tout le monde. Et en musique, ce qu'il adorait, c'est que justement lui qui pensait que le mot était fait pour cacher la pensée et qu'il fallait exprimer des choses plus sincères, il pensait que la musique était ce qu'il y avait de plus proche de ce qu'on pouvait exprimer, sans être déformé par les mots.
Biographie BRION GYSIN
Les expositions de Brion Gysin ne figurent pas pour la plupart dans cette biographie. On peut les retrouver à la fin du chapitre consacré à la peinture.
Mercredi 19 janvier 1916, 18H10. A Taplow, « près de Windsor et d’Eton, en vue de l’Observatoire de Greenwich où commence le Temps astrologique », Buckinghamshire, Angleterre, naissance de Brion Gysin, citoyen américain.
1932-1934. Ecole au Canada puis au Downside College, Angleterre.
1934. Vient à Paris, étudie à la Sorbonne. Premiers contacts littéraires & artistiques par l’entremise de Sylvia Beach, côtoie Max Ernst, Meret Oppenheimer, Valentine Hugo, Gala & Salvador Dali, Dora Maar & Picasso… Il rejoint le groupe des Surréalistes.
Première exposition collective à la Galerie Quatre Chemins à Paris. Certains de ses dessins sont retirés et il est exclu des Surréalistes sur ordre d’André Breton.
1938. Voyage en Grèce. Premier séjour en Algérie, Sahara.
1939. Première exposition personnelle à la Galerie Quatre Chemins à Paris. Il habite rue Gît-le-Cœur.
1940. Il arrive à New-York, fréquente de loin le groupe des Surréalistes, Matta, Paalen, Seligman, etc. Assistant d’Irene Sharaff (assistant costumier) pour sept comédies musicales à Broadway.
Il peint mais n’expose pas.
Voyages en avion entre Miami & La Havane qui lui inspirent une série de paysages aériens réalisés selon la technique dite « decalcomania ».
1943. Il travaille comme soudeur sur les chantiers navals, réalise des sculptures en métal puis s’enrôle dans les armées US & canadienne.
Il prend des cours de japonais et de calligraphie pendant 18 mois.
Il écrit une biographie de Josiah Henson (Uncle Tom) « To Master a long Goodnight » suivi d’ « Une histoire de l’esclavage au Canada » (New-York 1946).
1949-1950. Il reçoit une des 1ères bourses de la Fondation Fullbright pour la France. Recherches sur l’esclavage à l’université de Bordeaux et aux Archivos de India à Séville en Espagne.
1950-1956. Voyage à Tanger au Maroc avec Paul Bowles en 1950 à la suite duquel il décide de s’y installer durablement.
Hiver et printemps, il sillonne le Sahara et tient des carnets d’observations et de croquis dont il se servira pour ses peintures 1951/1952.
Première rencontre avec William Burroughs.
Après la calligraphie japonaise, il étudie la calligraphie arabe et à partir de ces deux façons d’associer la lettre et la peinture, Gysin en vient à concevoir des toiles calligraphiques qui refusent l’espace occidental.
Il commence une longue collaboration avec les musiciens de Jojouka et ouvre à leur intention un restaurant « les Mille et une Nuits » à Tanger en 1953.
L’indépendance marocaine et l’épisode algérien de 55/56 avec John & Mary Cooke provoque la perte des « Mille et une Nuits ».
1957-1959. Retour à Paris. Habite rue Gît-le-Cœur au surnommé « Beat Hôtel » et débute une longue série de collaborations avec William Burroughs ainsi qu’avec Ian Sommerville, Gregory Corso et Allen Ginsberg.
Découvre les cut-ups, les Permutations, explore les Projections et invente la Dreamachine avec Ian Sommerville.
« Minutes to go » (Paris) avec Burroughs, Corso et Sinclair Beiles, “The Exterminator” (San Francisco) avec Burroughs.
Enregistre une émission radio pour la BBC d’après « Minutes to go » et des « Permuted poemes ».
Lecture-happening à l’Heretic club de Cambridge, peignant simultanément de grands formats et à l’ICA de Londres avec Burroughs et Sommerville, bandes et projections, textes et peintures.
1960-1962. Lectures animées avec des enregistrements magnétiques et des projections « Le Domaine Poétique » à Paris avec Françoise Dufrêne, Bernard Hiedsick et Henri Chopin,
Collabore avec Burroughs à « The ticket that explosed » qui se transforme à la fin en « permuted calligraphy », « Silence to say goodbye », exposition de groupe à Paris, Salon « Réalités Nouvelles ».
Pour la BBC « the Permuted Poems of Brion Gysin », IAM THAT I AM, Pistol Poems, etc.
Premières présentations de la Dreamachine lors d’une exposition collective à Venise et à Paris d’une exposition personnelle à Rome où il travaille dans un studio prêté par Matta ; invente le « Roller Grid » influencé par les visions de la Dreamachine.
Tournage du film « Towers Open Fire » réalisé par AntonyBalch avec Gysin, Burroughs, Sommerville, Michael Portman.
Formation du groupe « Domaine Poétique » par J-C Lambert et J.L Philippe avec Robert Filliou.
Premier spectacle à Paris avec les « Permuted poems » et des projections assisté de Ian Sommerville, suivi d’autres performances à Paris, en Suède, au Danemark et au Japon avec des poètes de plus d’une vingtaine de pays.
1963. « Guerilla conditions » un tableau sur un texte de Burroughs peint sur le vif avec des « permuted tapes », performance filmée par Antony Balch,
Dreamachines pour Helena Rubinstein avec Ian Sommerville.
1964. Exposition personnelle présentée par Burroughs à Tanger, Les grilles de Gysin qui combinent l’horizontalité de la graphie arabe et la verticalité de l’écriture japonaise servent souvent de support à ses propres textes ou ceux de Burroughs comme dans « The Third Mind » (« le Tiers Esprit » Flammarion).
Peggy Guggenheim présente ensuite ses œuvres au musée des Beaux-Arts de Boston et au musée d’Art Moderne de Santa Fe au Nouveau Mexique.
« Permutations », livre de sérigraphie (Paul Gette, Paris)
Performance collective avec Henri Chopin à Paris.
Enregistrements des « Permuted Poems » publiés par Chopin.
A New-York, « Permuted Poems » dans le métro et avec Burroughs à l'American Theatre for Poets.
« Between poetry and painting » à l’ICA de Londres.
“Subway sounds” avec John Giorno à la 4ème biennale de Paris.
1965. A New-York avec Burroughs il prépare texte et illustrations pour « The Third Mind », part pour Tanger où il commence à travailler sur « The Process »,
1966. Diverses expositions collectives à Paris, Prague, Nice.
1967. « Hepta » recueil de poèmes, Paris
1968. « The Cut Ups », un film de Antony Balch avec Gysin, Burroughs, Sommerville, Portman...
1969. The Process” New York & Londres et Paris (sous le titre “Désert Dévorant » chez Flammarion).
Il écrit le scénario de « Naked Lunch » (“Le Festin Nu”), voyage entre Tanger, Londres, Cannes, Venise, New-York…
« Concrete Poetry » à l’université d’Indiana.
Poèmes pour « Gette’s Crystal » avec Burroughs. Texte pour la pochette de « Brian Jones presents The Pipes of Pan of Joujouka » (Rolling Stones records).
De retour à Paris commence son second roman. Premier jet de « Beat Museum - Bardo Hotel ».
1970/1973. « Permuted Poems » WBAI à New-York et à Radio Pacifica à San Francisco.
Brion Gysin “Let The Mice In” (New-York) avec des textes de Burroughs et Sommerville.
Couverture, photos et illustrations pour le « Catalogue of the William S. Burroughs Archive » (Londres) et illustrations pour Burroughs « Révolution Electronique » (Paris).
Longue interview avec Burroughs pour la revue « Rolling Stone » par Robert Palmer.
Performances collectives ou solitaires à Paris, Rome…
1973. Retour définitif à Paris,
« Œuvre Croisée » (« The Third Mind ») Paris.
Il recommence à travailler à “Beat Hotel” assisté de Terry Wilson, premier chapître intitulé Beat Museum. Bardo Hotel apparaît dans le numéro spécial consacré à Brion Gysin de « Soft Need » (Bâle) avec des transcription des premières bandes enregistrées avec Terry Wilson pour « Here to Go : Planet R 101 »
« Le Colloque de Tanger » avec Burroughs (Genève).
“Poésie sonore” avec Steve Lacy à Paris, Le Havre, Rennes, Bruxelles...
« The Third Mind » (New York)
Performances avec Burroughs, Corso, Ginsberg à Amsterdam, à la Nova Convention de New-York et aux 1er & 2ème Festival International de Poésie à Rome avec les même plus Phillip Glass, John Cage, Frank Zappa et Patti Smith.
80’ Gysin se consacre essentiellement à la peinture et à la musique.
1982 Il enregistre avec le fils du surréaliste chilien Roberto Matta, Ramuntcho. Ensemble, ils participent à la Final Académie à Londres, organisée autour de Brion et William Burroughs par Roger Ely et qui s'étale sur 4 soirées.
1984. Il fait partie de Polyphonix avec Jean-Jacques Lebel et participe au Printemps de Bourges avec William Burroughs.
1985. Il est décoré de l'ordre de Chevalier des Arts et Lettres.
16 Juillet 1986. Brion Gysin meurt dans son appartement à Paris, suite à un cancer du poumon. Il lègue ses œuvres à la Fondation de France et ses archives sonores à Ramuntcho Matta, qui continue de les publier.
Ses peintures se trouvent au Musée d’Art Modern de New-York, à la Fine Arts Gallery de Boston, au Centre Pompidou à Paris, au Musée d’Art Moderne de Paris et dans de nombreuses collections privées.
09:30 Publié dans Livre, Musique, peinture, Science | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arnaud coutancier, musique, brion gysin, cinéma, peinture, littérature, poésie
28/03/2009
THEÂTRE DE L'ECHAPPEE
Depuis 1992, Arnaud Coutancier collabore régulièrement par ses créations musicales et sonores, et parfois plus, avec le Théâtre de l'Echappée :
"La Douce" de Dostoïevski /traduction André Markowicz
création 1992
mise en scène F Béchu
tournée à Riga et Saint- Petersbourg
"La Comédie des Vanités" de Elias Canetti /Traduction de François Rey
création 1994
mise en scène F Béchu
La Comédie des Vanités (extrait)
"Mendel Schainfeld, le deuxième voyage à Munich"
création 1995
La voix de Mendel Schainfeld est passée par Arte. HD Grabe a recueilli en 1973 un témoignage inattendu . Mendel raconte sa vie : l' enfance polonaise dans l'admiration de la culture allemande, la déportation incompréhensible, le retour à la vie "normale". Quelques extraits d'autres témoignages complètent ce récit.
F Béchu & A Coutancier
Toujours en tournée, la 700ème a été donnée en novembre 2005.
Mendel Schainfeld (extraits)
"Journal d’une apparition" d’après Robert Desnos
création 1995
mise en scène F Béchu
"Ubu dans sa ville"
"Ionesco Trois Fois ou la pièce cachée d’Eugène"
création 1996
"Mesdames et messieurs les voyageurs, nous allons nous arrêter ici un instant. Etant donné la longueur du trajet à parcourir nous avons prévu quelques instants d'arrêt afin que vous puissiez vous laver les mains dans le ruisseau qui murmure si gentiment à vos pieds." Un montage pour quatre acteurs de passages connus et mal connus de l'oeuvre de Ionesco.
Ionesco Trois Fois (extrait)
"Le Cheval Caillou"
création 1997
Comédie burlesque de Pierre Halet dans laquelle le Cheval Caillou, mi-homme, mi-cheval se retrouve au gré des événements : Cheval du boulanger, Cheval de cirque, Cheval de riche, Cheval de course, Cheval utile de guerre et enfin ... Cheval céleste. Avec une douzaine d'acteurs, six danseurs dans des chorégraphies de Claudine Orvain.
Le Cheval Caillou (extrait4)
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"Bouvard & Pécuchet" de Gustave Flaubert.
création 1998
Deux copistes qui vivent dans l'ennui, se rencontrent par hasard. Ils se découvrent des goûts communs et des envies communes. Grâce à un héritage, ils partent à la campagne et cherchent dans les livres la vérité de toutes les sciences. Malgré leurs échecs, ils découvriront le plaisir d'être.
"Les aventures de Loufock Holmès"
création 1999
"Je commence à comprendre !" Voilà la phrase-clé du spectacle ! Mais comprendre quoi? Les crimes? Ils sont faits! Leurs auteurs? Ils sont fictifs! Les situations? Elles sont tout à fait loufoques. Un spectacle à voir en famille, un clin d' oeil aux grands burlesques du XXème siècle .
"Ulysse et le vent propice"
création juillet 2001 Avignon
Enfermé dans son mythe, Ulysse, le héros de la guerre de Troie s’ennuie. Pénélope est morte et son fils Télémaque va partir. Même les charmes de la blonde Euryclée ne le tirent plus de sa langueur. Alors, neuf ans après son retour à Ithaque, il décide de s’embarquer vers de nouvelles aventures. De souffrances en souffrances, toujours plus solitaire, l’éternel errant connaîtra enfin les limites de l’existence.
Ulysse et le vent propice (extrait 1)
Ulysse et le vent propice (extrait 2)
Ulysse et le vent propice (extrait3)
"Le Jardin Imparfait"
création octobre 2003 à Allègre et au Puy en Velay
Texte et mise en scène de François Béchu, librement inspiré par la vie et l'oeuvre de Germaine Tillion
"Montedidio" de Erri de Luca
création novembre 2003 à Paris
adaptation et mise en scène de François Béchu
Montedidio (air traditionnel / arrangement A.coutancier)
"L’Homme dit à la guerre"
création mai 2004 dans le cadre du 60ème anniversaire du débarquement en Normandie en collaboration avec Le Mémorial pour la Paix de Caen et La Bibliothèque Départementale de Prêt de l’Orne
"Une petite PRUP ?"
création 2006, en collaboration avec le Varsågod och sitt teater (Stockholm)
"Monsieuye Jarry"
création 2007, Nouvelle aventure avec le théâtre de l'Echappée et qui plus est, sera la 1ère création dans le nouveau théâtre de Laval.
"Oyez, oui, ouis" musique: A.Coutancier / paroles: F.Béchu / chant: Françoise Tomeno, piano: Mélanie Renaud
"Dans la nuit des temps" musique: A.Coutancier / paroles: F.Béchu / chant: Sophie de Bourgues, piano: Mélanie Renaud
"Comme le fait la poule"
création 2009, Un feuilleton théâtral en six épisodes se passant dans et sur... une boite d'oeuf !
Quel cirque ! (A.Coutancier)
"Contes 1 & 2" de Eugène IONESCO avec Claudine Orvain, Arnaud Coutancier & François Béchu (voir détail et extraits sonores sur réalisations récentes )
création 2010
Plus d'infos ? cliquez là :
10:00 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arnaud coutancier, musique, théâtre, mendel schainfeld, théâtre de l'échappée, jarry
02/12/2004
Cie LE TRIMARAN
Depuis plus de 10 ans, je compose des musiques de chansons pour les spectacles du Trimaran et partage sur le terrain quelques unes de leurs aventures. Outre le plaisir que j’ai de travailler avec cette véritable compagnie, j’apprécie l’intérêt de leur travail auprès des jeunes. A.C
L’association socioculturelle "Le Trimaran" a été créée en 1993 pour répondre à une demande de prévention différente des actions menées auparavant.
A l’initiative de personnes venues du monde du spectacle et du secteur de l’animation, la compagnie mène depuis une démarche éducative et artistique en collaboration avec les partenaires concernés (les villes [action sociale, prévention jeunesse, affaires culturelles], les lycées, collèges, universités, centres de formation, les centres culturels, maisons de la culture et les centres de vacances et de loisirs).
Stéphane Tournu-Romain (à g.)
avec Raymond Domenech et Quentin (à dr.)
La troupe crée principalement des spectacles dits de proximité à vocation ludique et pédagogique. Le monde et l’imaginaire sont suffisamment riches pour servir de support préventif, à la condition d’observer une grande rigueur dans le montage et la méthodologie de ces actions.
La particularité de ces spectacles est qu’ils sont interprétés par des collégiens, lycéens et étudiants des lieux visités.
L’objectif est de permettre à des jeunes de s’exprimer au travers de différentes activités artistiques (théâtre, chant, chorégraphie, musique) sur des thèmes actuels.
L’action du Trimaran se concentre essentiellement sur la prévention et la sensibilisation (tolérance, exclusion, sida, violence, écologie...) et le désir d’investissement des jeunes, en relation avec la spontanéité de leur âge qui leur permet d’éprouver le besoin de s’investir dans des actions justes et prioritaires.
« Eh bien, personne naît parfait »
décors : Virginie Péron et Christophe Cousteix
chansons : Arnaud Coutancier
Dans un décor urbain, une ville en proie aux doutes face aux exclus. Ils ne sont pas vieux, ils ne sont pas jeunes non plus, on ne les voit pourtant pas. Ou personne ne veut les voir !? Pourtant, ils ne sont pas tristes, bien au contraire. Ils sont pleins de vie, de lucidité. Un homme, une femme. Deux étrangers qui vont apprendre à ce connaîtrent. A se reconnaître. Durant deux jours, durant deux nuits. Elle est Ecossaise par sa mère, Européenne convaincue, son père est du Sud Ouest. Lui est Français de la Lozère. Avec un peu de sang Espagnol, il est vrai. C’est loin la Lozère, presque au bout du monde pour bon nombre de gens. C’est pourtant son identité, enfin son identité, il ne sait plus trop ou il en est. Question d’époque ! A leurs propres cultures, il leur faut intégrer celle d’aujourd’hui plus facilement floue. La France du XXI ème siècle ne reconnaît plus ses enfants. On assimile mal. Cela va-t-il trop vite ? Sans doute. On cherche des mots pour expliquer. L’intégration n’a plus sa raison d’être. Exclus par leur propre patrie, s’ils s’en trouvent une. Exclus socialement, même s’ils veulent bien croire que ce n’est que momentané. Ils travaillent tous les deux. Lui, fait la plonge dans un cabaret. Son désir : gravir les deux étages qui le séparent de la scène. Son patron le lui a promis : un jour qu’il a dit ! Elle est intermittente, elle chante parfois dans des comédies musicales, fait des choeurs sur des disques. Ils gagnent à peine le smic mais aujourd’hui, dans une mégapole, c’est difficile de se loger même avec un petit salaire. Des dossiers pour acquérir un logement, çà fait bien quelques années qu’ils en ont monté. Dans une langue bien française, même avec un léger accent tiens ! Ensemble, ils vont conjuguer « pas de chance » et « lucidité » pour tenter de remettre l’humain à sa vraie place. A celle qu’il ne devrait jamais perdre de vue. Comme une parole d’espoir. Comme pour s’en sortir. Comme pour se construire un avenir… En chansons et avec une pointe de dérision à laquelle ils s’accrochent. L’espace d’un moment dans un monde qui pourrait être le nôtre…
mise en scène : Stéphane Tournu-Romain
avec Kat Pratt & Arnaud Coutancier
« La légende du Front Populaire »
de Stéphane Tournu-Romain.
décors : Virginie Péron et Christophe Cousteix
arrangements chansons : Zacharie Pacey
Une vieille radio s’égosille sur la voix de Léon Blum.
Dans le bar, deux hommes, le cafetier et un ouvrier qui rentre de son travail à vélo parlent de leurs vies, traversées par les évènements du Front Populaire.
Avec enthousiasme, humour et tendresse le spectateur revit à travers eux 1936 et les grandes réformes : les congés payés, l’institution des conventions collectives, la semaine de 40 heures…
Le cafetier est mélomane à ses heures. On le surprend à chanter quelques chansons de l’époque.Sur la vieille radio, on retrouve les voix de Blum, Marthe Louis-Lévy, Maurice Thorez…
mise en scène : Stéphane Tournu-Romain
avec Arnaud Coutancier et (en alternance) Aubert Fenoy et Jean-Philippe Delpech.
Le disque
En 1996, Le Trimaran décide d'enregistrer avec des jeunes de 15 ans rencontrés au fil des créations, les chansons composées pour les spectacles "Plus haut que la légende", "Larme de sang" (Unesco, Sid'action Zénith de Paris) et "L'audace d'y croire" (Téléthon 1995) dont voici quatre extraits :
"Je te promets" (paroles Stéphane Tournu-Romain / musique Arnaud Coutancier)
avec Stéphane Tournu, Sandrine Sannier, Camille Devin, Arnaud Coutancier & Christophe Cousteix.
"J'ai bien regardé" (paroles Stéphane Tournu-Romain / musique Arnaud Coutancier)
avec Camille Devin & Arnaud Coutancier.
"Ailleurs" (paroles Stéphane Tournu-Romain / musique Arnaud Coutancier)
avec Camille Devin & Arnaud Coutancier.
"L'audace d'y croire" (paroles Stéphane Tournu-Romain / musique Arnaud Coutancier)
avec Sandrine Sannier, Camille Devin, Arnaud Coutancier, Christophe Cousteix, Julien Le Postec & Cécile Meunier
CD TRIMARAN n°9360
enregistré en octobre 1996 au studio HOT LINE par Louis Limpaler
guitares, synthés, percussions, arrangements : Arnaud Coutancier
14:50 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arnaud coutancier, musique, théâtre, cie le trimaran